Désengagement progressif de la Monusco en République démocratique du Congo : Assurer une transition fluide et collaborative
La République démocratique du Congo (RDC) se prépare à un important changement sur son territoire avec le désengagement progressif de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Cette décision, prise par le Conseil de sécurité de l’ONU en décembre dernier, vise à permettre aux autorités congolaises de prendre en charge la sécurité du pays. Jean-Pierre Lacroix, numéro 2 de l’ONU, a récemment effectué une visite de près de 7 jours en RDC pour discuter de ce désengagement et souligner l’importance d’une transition fluide et collaborative.
Dans le cadre de ce plan de désengagement négocié avec les autorités congolaises, des évaluations régulières vont être réalisées en collaboration entre la Monusco et le gouvernement congolais. Ces évaluations conjointes permettront de déterminer les prochaines étapes du désengagement. La première évaluation est prévue pour le mois de mars.
Jean-Pierre Lacroix a souligné que l’ONU s’engage à faire respecter ce plan de désengagement, tout en veillant à ce que la protection des populations civiles ne soit pas compromise. Il a insisté sur la nécessité que ce désengagement se fasse de manière raisonnable, ordonnée et digne, afin de minimiser les conséquences sur la situation générale du pays.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé le mandat de la Monusco jusqu’en décembre 2024, tout en lançant le processus de retrait progressif de la mission du pays. La Monusco retirera sa force de la province du Sud-Kivu d’ici fin avril 2024, et limitera ensuite son mandat aux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Du côté des autorités congolaises, des mesures sont également mises en place pour assurer la relève de l’après-ONU. Une commission interministérielle a été créée afin d’élaborer le budget lié au plan de désengagement de la mission onusienne en termes de sécurité.
Ce désengagement progressif de la Monusco marque une étape importante dans la consolidation de la souveraineté de la RDC et dans son chemin vers la stabilité et le développement. Il faudra veiller à ce que cette transition se fasse de manière coordonnée et que les autorités congolaises soient pleinement préparées à assumer leurs responsabilités en matière de sécurité.
En conclusion, le désengagement progressif de la Monusco en RDC représente un tournant majeur pour le pays. Il est essentiel que cette transition se déroule de manière fluide et collaborative, afin d’assurer la protection des populations civiles et de permettre à la RDC de prendre le contrôle de sa propre sécurité.