Gentiny Ngobila, ancien ministre de République démocratique du Congo, lutte pour récupérer ses voix après une destitution controversée

Gentiny Ngobila, ancien ministre et candidat député, se retrouve dans une situation délicate après avoir été radié de la liste des candidats par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Malgré sa destitution de ses fonctions de gouverneur de Kinshasa, Ngobila reste déterminé à récupérer ses voix et faire valoir ses droits.

Lors d’une réunion avec ses proches collaborateurs, Ngobila a exprimé sa détermination en affirmant : « N’ayez pas peur. Nous continuons de suivre. Le président m’a dit d’aller à la Cour constitutionnelle pour récupérer nos voix. Ils nous ont retiré nos voix délibérément, nous allons les récupérer de la même manière. »

Sa destitution fait suite à la décision de la CENI de radier les personnes soupçonnées de fraudes et/ou de violences électorales. Une mesure contestée par son parti, l’ACP (Alliance pour le Congo et le Peuple), qui dénonce une « marginalisation et une injustice » envers Ngobila.

L’ACP exprime sa surprise face aux résultats proclamés dans plusieurs circonscriptions, soulignant que l’ancrage du parti et les résultats obtenus par ses candidats justifiaient l’obtention des sièges. Des localités telles que Kiri, Yumbi, Bolobo, Kutu, Inongo, Bandundu-Ville, Mbuji-Mayi, Feshi, Kananga, Masimanimba, Lukunga, Mont-Amba, Kikwit sont concernées par cette contestation.

Le parti ACP demande donc à la CENI de proclamer les candidats réellement élus, conformément aux souhaits du présidium de l’Union sacrée. En réponse, la CENI rappelle aux candidats contestataires le processus de dépôt des recours auprès de la Cour Constitutionnelle dans un délai de huit jours suivant l’annonce des résultats provisoires. Une fois saisi, le contentieux de ces scrutins sera examiné dans un délai de deux mois par la Cour Constitutionnelle.

Le combat de Gentiny Ngobila pour récupérer ses voix et défendre ses droits politiques ne fait que commencer. Il reste à voir quelle sera la décision finale de la Cour Constitutionnelle et quelles seront les conséquences de cette affaire sur l’équilibre politique en République démocratique du Congo.