L’occupation de l’Institut technique Manika (ITIMA) de Kolwezi : une violation inquiétante du droit à l’éducation.

Titre : L’Institut technique Manika (ITIMA) de Kolwezi fermé : une violation flagrante du droit à l’éducation

Introduction :
Depuis la reprise des cours en janvier, les élèves de l’Institut technique Manika (ITIMA) de Kolwezi sont dans l’incapacité de retourner en classe. Ce sont les nouvelles unités de police déployées dans la ville qui ont pris possession de l’établissement scolaire. Cette situation a suscité l’inquiétude de la société civile, des parents d’élèves et des organisations de défense des droits de l’homme. Dans un communiqué récent, la Commission Justice et Paix de l’Église catholique a dénoncé cette violation flagrante du droit à l’éducation scolaire.

Des élèves privés de leur école :
L’ITIMA accueille environ 4500 élèves et est le seul établissement technique de la ville de Kolwezi. À l’approche des examens du premier semestre, cette occupation policière a perturbé la reprise des cours et mis en péril la réussite éducative des élèves. En effet, sur les 51 salles de classe, seules 7 sont encore utilisables. Les policiers ont transformé les autres salles en casernes et ont même utilisé les bancs scolaires comme bois de chauffage. Cette situation a provoqué la fermeture de l’école et constitue une violation claire du droit à l’éducation.

Le droit à l’éducation scolaire bafoué :
Le droit à l’éducation scolaire est un droit fondamental reconnu tant par la Constitution congolaise que par les instruments juridiques internationaux. La situation actuelle à l’ITIMA de Kolwezi démontre une violation évidente de ce droit. Selon l’article 43 de la Constitution de la RDC, « toute personne a droit à l’éducation scolaire ». L’occupation policière de l’institut viole non seulement ce droit, mais aussi compromet l’avenir éducatif des milliers d’élèves qui y sont inscrits.

Réaction des organisations de défense des droits de l’homme :
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de la province du Lualaba est déjà sur le dossier. Elle prépare un rapport qu’elle transmettra aux autorités compétentes à Kinshasa pour dénoncer cette violation des droits des enfants à l’éducation. Les organisations de défense des droits de l’homme et la société civile appellent à la résolution rapide de cette situation, afin que les élèves puissent reprendre leurs études normalement.

Conclusion :
L’occupation de l’ITIMA de Kolwezi par les forces de police constitue une violation flagrante du droit à l’éducation scolaire. Les conséquences de cette situation sont néfastes pour les élèves qui se retrouvent privés de leur école et compromettent leur parcours éducatif. Il est primordial que les autorités prennent des mesures appropriées pour résoudre cette situation et garantir le droit fondamental à l’éducation pour tous.