Les gouverneurs du Nigéria voient leurs victoires confirmées par la Cour Suprême
La Cour Suprême du Nigéria a rendu plusieurs décisions importantes concernant les élections des gouverneurs dans différents États du pays. Le gouverneur de l’État de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, ainsi que ses homologues de Cross River, Bassey Otu, d’Ebonyi, Francis Nwifuru, d’Abia, Alex Otti, et de Bauchi, Bala Mohammed, ont tous vu leurs victoires confirmées par la Cour Suprême. Ces décisions mettent fin à toutes les contestations légales découlant des élections gouvernorales du 18 mars 2023 dans les États concernés.
Des candidats mécontents et leurs partis politiques avaient saisi la Cour Suprême dans l’espoir d’inverser les décisions des tribunaux inférieurs. Cependant, si certains ont eu de la chance et ont vu leur élection confirmée, d’autres comme Gbadebo Rhodes-Vivour, Abdulazeez Adediran et le Ministre d’État de la Défense, Bello Matawalle, ont échoué dans leurs tentatives.
La décision la plus attendue a sans doute été celle concernant Yusuf, le gouverneur de l’État de Kano, qui a remporté l’élection sous la bannière du New Nigeria Peoples’ Party (NNP). Le tribunal et la cour d’appel avaient annulé la victoire du gouverneur après avoir invalidé 165 663 de ses votes, arguant que ces votes n’étaient pas tamponnés ni signés par la Commission électorale nationale indépendante (INEC). La cour suprême a ordonné que tous les votes déduits soient réintégrés au décompte final, soulignant que les bulletins de vote en question portaient le logo de l’INEC et le blason, conformément aux dispositions de la Loi électorale.
Un autre cas notable concerne le gouverneur de l’État de Plateau, Mutfwang, dont l’élection avait été annulée par les tribunaux inférieurs. La Cour Suprême a critiqué le jugement de la cour inférieure, estimant que les requêtes déposées par le All Progressives Congress (APC) et son candidat, Nentawe Yilwatda Goshwe, n’avaient pas de fondement juridique. Selon la Cour Suprême, la question de la nomination relève des affaires internes des partis politiques et les tribunaux inférieurs n’avaient pas compétence pour traiter de cette question.
Une autre victoire importante a été remportée par Lawal, le gouverneur de l’État de Zamfara, contre Matawalle, son adversaire lors des élections. La cour d’appel avait déclaré l’élection du gouverneur de Zamfara inconclusive et ordonné un scrutin supplémentaire, une décision qualifiée de perverse par la Cour Suprême. La Cour Suprême a jugé que l’APC et son candidat n’avaient pas produit de preuves suffisantes pour étayer leurs allégations de survote dans certaines zones. Par conséquent, elle a annulé la décision de la cour d’appel et confirmé l’élection de Lawal.
Enfin, la Cour Suprême a également confirmé l’élection de Sanwo-Olu en tant que gouverneur de l’État de Lagos. Les appels déposés par les candidats du Labour Party et du PDP, qui remettaient en question l’éligibilité de Sanwo-Olu, ont été rejetés par la Cour Suprême.
Ces décisions de la Cour Suprême mettent fin à de longs litiges électoraux et confirment la légitimité des gouverneurs élus. Toutefois, ces batailles judiciaires ont également mis en évidence les nombreuses controverses entourant le processus électoral au Nigéria et soulignent la nécessité de garantir des élections justes et transparentes dans le pays.