« Accord controversé entre l’Éthiopie et le Somaliland : tensions et rivalités géopolitiques en Afrique de l’Est »

L’actualité brûlante de la signature d’un accord entre l’Éthiopie et le Somaliland continue de susciter des réactions vives et d’alimenter les tensions dans la région de la Corne de l’Afrique. Ce territoire autoproclamé indépendant de la Somalie a annoncé que l’accord prévoyait la reconnaissance du Somaliland en tant qu’État à part entière par l’Éthiopie, en échange d’un accès à la mer.

Depuis cette annonce, les prises de position se multiplient et les pays prennent position en fonction de leurs intérêts diplomatiques. La Somalie, qui considère le Somaliland comme une partie intégrante de son territoire, a reçu un soutien diplomatique important de la part de la Ligue arabe, du Danemark, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la Turquie. Les députés kényans d’origine somali ont également exprimé leur solidarité avec Mogadiscio, condamnant l' »aventurisme politique irresponsable » de l’Éthiopie. Certains vont même jusqu’à appeler à des mesures de rétorsion, comme l’arrêt de l’importation du khat éthiopien ou la suspension des liaisons avec Ethiopian Airlines.

De son côté, le Somaliland a également cherché à obtenir le soutien de divers pays, avec notamment une délégation qui s’est rendue à Taïwan, un grand allié du territoire. Toutefois, afin de préserver son image, le gouvernement somalilandais a appelé sa population à rester mesurée et à se baser sur des faits concrets pour argumenter.

L’Éthiopie, quant à elle, a réuni des diplomates étrangers pour discuter de l’accord, tout en annonçant opportunément le lancement d’une semaine de la diplomatie à partir du 11 janvier pour souligner son rôle dans la région et sur le continent africain. Parallèlement, le pays a également annoncé le lancement de la dernière phase de construction du barrage de la Renaissance, une infrastructure gigantesque qui a déjà créé de vives tensions avec l’Égypte.

Cette situation complexe et tendue souligne une fois de plus les enjeux politiques et les rivalités régionales en Afrique de l’Est. Les acteurs nationaux et internationaux s’efforcent de défendre leurs intérêts et de prendre position dans ce contexte délicat. Il reste à voir comment cette affaire évoluera et quelles seront les conséquences à long terme sur la stabilité de la région.