La mort du Colonel Mamadou Mustafa Ndala dans une embuscade près de l’aéroport de Beni en 2014 reste un événement entouré de nombreuses zones d’ombre. Alors que les voix officielles ont privilégié la thèse d’une responsabilité des combattants ADF, plusieurs sources évoquent la piste d’un règlement de comptes interne à l’armée congolaise.
Le Colonel Mamadou Ndala, qui a été élevé au grade de général à titre posthume, était en mission pour lutter contre les ADF. Le bilan de l’attaque est de trois morts et cinq blessés, dont deux gardes du Colonel.
En novembre 2014, après plus d’un mois d’audiences, la cour opérationnelle militaire du Nord-Kivu a conclu que la mort de Mamadou Ndala avait été planifiée par des militaires congolais et exécutée par les rebelles ougandais ADF. Des condamnations ont été prononcées, dont la peine de mort pour le lieutenant-colonel Birocho Nzanzu, reconnu coupable de trahison et de complicité avec un mouvement terroriste. Le lieutenant-colonel Kamulete a quant à lui été condamné à 20 ans de prison.
Cependant, malgré ces condamnations, de nombreuses questions demeurent sans réponse. La véritable motivation derrière cette attaque et les circonstances exactes de la mort du Colonel Ndala restent floues et suscitent des suspicions de règlements de comptes internes au sein de l’armée.
Cette affaire tragique met en lumière les enjeux de sécurité auxquels sont confrontés les militaires en RDC, ainsi que les dysfonctionnements au sein de l’institution militaire. Il est essentiel que la lumière soit faite sur ce drame afin d’assurer la justice et prévenir de telles situations à l’avenir.
La mémoire du Colonel Mamadou Mustafa Ndala demeure, quant à elle, dans le cœur des Congolais, qui saluent son courage et son dévouement dans la lutte contre les groupes armés qui déstabilisent le pays. Sa mort est une perte immense pour la RDC, mais son héritage en tant que défenseur de la paix et de la sécurité continue d’inspirer les générations futures.