La guerre à Gaza a des conséquences imprévues sur le trafic maritime mondial. Les attaques des rebelles houthis au Yémen ont fortement augmenté ces dernières semaines, entraînant une perturbation des routes maritimes de la mer Rouge, l’une des voies navigables les plus fréquentées au monde. En réponse à ces attaques, de nombreuses compagnies maritimes ont décidé d’éviter la mer Rouge et de contourner l’Afrique en passant par le Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud. Cette décision représente un défi logistique majeur pour ces entreprises.
Les Houthis ont saisi le cargo « Galaxy Leader » le 19 novembre 2023. Depuis cette attaque, de nombreux navires contournent l’Afrique en rallongeant leur voyage de deux semaines, soit environ 3 500 km supplémentaires. Cette nouvelle route maritime nécessite une planification plus complexe et soulève des problèmes d’approvisionnement en carburant.
En effet, peu de ports africains sont équipés pour accueillir un trafic maritime aussi important. Le port de Durban en Afrique du Sud est le plus grand et le plus développé de la région, mais il souffre de retards importants en raison de problèmes d’équipement. De plus, les compagnies maritimes se heurtent à des différences de taxation du carburant entre les autorités fiscales et les compagnies elles-mêmes, ce qui les pousse à éviter de faire escale dans les ports africains. Ainsi, pour le moment, aucun porte-conteneurs dérouté n’a prévu de faire escale en Afrique du Sud.
Cette situation met en évidence l’impact des conflits régionaux sur le commerce mondial. Les attaques des Houthis au Yémen, soutenues par l’Iran, perturbent non seulement le trafic maritime dans la mer Rouge, mais mettent également en danger la liberté de navigation mondiale. En effet, des frappes de drones ont été signalées au large des côtes indiennes, visant des navires liés à Israël. Ces attaques, bien que mineures, soulignent la vulnérabilité des navires de commerce et la nécessité d’une présence internationale pour assurer la sécurité en mer Rouge.
Cependant, l’Iran nie toute implication dans ces attaques, rejetant les accusations des États-Unis selon lesquelles Téhéran fournirait des armes et des renseignements aux Houthis. Selon le vice-ministre des Affaires étrangères iranien, Ali Bagheri, les Houthis agissent de manière autonome et ne dépendent pas de l’Iran pour leurs actions.
En conclusion, la guerre à Gaza a des répercussions inattendues sur le trafic maritime mondial. Les attaques des Houthis au Yémen ont entraîné un contournement de l’Afrique par de nombreuses compagnies maritimes, perturbant ainsi les routes maritimes traditionnelles. Cette situation met également en évidence la vulnérabilité des navires de commerce et la nécessité d’une présence internationale pour assurer la sécurité en mer Rouge.