Les élections générales en République démocratique du Congo (RDC) ont débuté le 20 décembre 2023 et se sont étendues jusqu’au 21 décembre en raison de retards et de fermetures de bureaux de vote. Plusieurs missions d’observations électorales ont publié leurs rapports préliminaires, faisant état de résultats contrastés.
La mission de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) a souligné que 16% des bureaux de vote ont été installés dans des endroits non prévus par la loi électorale, tels que des académies, des écoles militaires, des lieux de culte ou des quartiers généraux de partis politiques. Malgré cela, la mission a remarqué que dans près de 65% des cas observés, le premier électeur de chaque bureau a pu voter à l’heure prévue.
De son côté, la Synergie des missions d’observation citoyenne des élections (Symocel) a indiqué que plus de la moitié des bureaux de vote ont ouvert avec du retard et que seulement 57% d’entre eux ont respecté les procédures de vote. La Symocel a également dénoncé des agressions et des tentatives d’interdiction d’accès à ses observateurs lors des opérations de dépouillement.
Malgré ces défis logistiques et les retards accumulés, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) affirme être en mesure de donner les premières tendances des élections dès le vendredi 22 décembre. Il s’agirait d’une première dans le pays, selon le deuxième vice-président de la Céni, Didi Manara Linga.
Le Conseil national de la jeunesse (CNJ) a quant à lui signalé que voter le vendredi 22 décembre serait peu envisageable et a recommandé à la Céni de prendre en charge les citoyens congolais qui souhaitent exercer leur devoir civique.
Malgré les difficultés rencontrées, ces élections générales en RDC revêtent une importance capitale pour le pays. Il reste à attendre les résultats finaux et à analyser les retombées de ce scrutin sur la scène politique congolaise.