Le Tchad a connu un moment crucial dimanche dernier avec la tenue d’un référendum, marqué à la fois par des appels à une participation massive et une controverse généralisée. Le référendum vise à décider d’une nouvelle Constitution, considérée comme une étape cruciale vers la tenue d’élections et le rétablissement du régime civil, une promesse faite il y a deux ans et demi par la junte militaire mais repoussée jusqu’à la fin de l’année 2024.
Malgré la controverse, le vote en faveur du « oui » semble l’emporter. Le pouvoir militaire a orchestré une campagne bien financée et a même obtenu le soutien de l’un de ses principaux adversaires, Succès Masra, président du parti d’opposition The Transformers, qui préconise un vote en faveur du « oui ».
« J’ai demandé aux Tchadiens de faire un choix simple. Je crois qu’au sein de chaque organisation (partis politiques et associations), il y a ceux qui sont pour un État fédéral et ceux qui sont pour un État unitaire, et dans mon parti aussi, il y en a. Quoi qu’il en soit, le jour venu, chacun devra faire face à sa propre conscience et à son bulletin de vote », a déclaré Success Masra.
Cet endossement intervient à un moment où l’opposition est visiblement divisée et a fait face à une répression sévère depuis plus d’un an au Tchad, classé comme le deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU.
Les votes ont commencé lorsque les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (06h00 GMT) et le processus de dépouillement a commencé après la fermeture des bureaux à 17h00 (16h00 GMT). Certains bureaux de vote ont prolongé l’heure de vote au-delà de l’heure annoncée.
Les résultats provisoires officiels devraient être annoncés le 24 décembre, la Cour suprême étant chargée de valider les résultats le 28 décembre.