High Chief Owolabi Salis : L’homme qui défend les droits du président en exercice
Dans le monde de la politique et du droit au Nigeria, le nom de Chief Owolabi Salis résonne comme un défenseur acharné des droits du président en exercice. Avocat et expert-comptable de renom, Salis affirme qu’il est impossible pour une cour de destituer un président en fonction après sa prestation de serment.
Selon Salis, dans le système présidentiel nigérian, le président occupe deux fonctions distinctes : celle de chef de l’exécutif et de commandant en chef des forces armées. Ces rôles étant combinés en une seule personne, il devient extrêmement difficile pour un juge de destituer le président de ses fonctions.
« Dans de nombreux pays utilisant le système présidentiel, bien qu’il soit nécessaire de suivre certaines procédures écrites pour accéder au pouvoir de président, il n’existe pas de procédure écrite efficace pour accéder au pouvoir de commandant en chef. On peut l’obtenir de n’importe quelle manière », explique Salis.
Il souligne également que lorsqu’un président quitte le pays, il peut déléguer ses pouvoirs de chef de l’exécutif à son vice-président, mais pas ceux de commandant en chef. En effet, si un président en exercice pouvait facilement être renversé pendant son absence, il deviendrait extrêmement vulnérable. C’est pourquoi il est essentiel pour un président en exercice de garder le contrôle effectif des chefs militaires et d’être réellement le commandant en chef.
« Certains présidents en exercice ne comprennent pas cela et laissent certains commandants militaires agir en tant que commandant en chef à leur place. Ces présidents en exercice finissent par être renversés », prévient Salis.
Il souligne également que le respect des décisions des juges et d’autres organes du pouvoir judiciaire est principalement dû aux pouvoirs de mise en œuvre transférés du commandant en chef. En effet, si un juge prononce une peine d’emprisonnement qu’une personne refuse de purger, le juge n’a aucun moyen de l’y contraindre directement. Seuls les pouvoirs de mise en œuvre transférés du commandant en chef peuvent être utilisés dans de tels cas.
Ainsi, selon Chief Owolabi Salis, il est essentiel de reconnaître l’importance du rôle de commandant en chef d’un président en exercice et de comprendre les implications juridiques qui en découlent. Même s’il est indispensable de respecter les décisions judiciaires, il est important de rappeler que la base légale de ces décisions repose sur les pouvoirs de mise en œuvre du commandant en chef.
En somme, le point de vue de Chief Owolabi Salis apporte un éclairage intéressant sur le système présidentiel nigérian et soulève des questions cruciales sur l’équilibre des pouvoirs et les responsabilités du président en exercice. Sa perspective juridique unique ouvre des débats fascinants sur la relation complexe entre la justice et le pouvoir exécutif.