« Sommet de l’Igad à Djibouti : une opportunité cruciale pour résoudre la crise au Soudan »

Le sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) s’ouvrira ce samedi 9 décembre à Djibouti. Cette réunion régionale de la Corne de l’Afrique est particulièrement importante car elle abordera le conflit en cours au Soudan. Juste quelques jours après l’échec des négociations de Djeddah, en Arabie Saoudite, l’Igad tentera de trouver une nouvelle direction pour la médiation dans la crise soudanaise.

Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée soudanaise, a récemment effectué une tournée des chefs d’État de la région, y compris une rencontre avec le président kényan, William Ruto, fin novembre. Cette visite était surprenante, car le général al-Burhan avait précédemment refusé une médiation de l’Igad, accusant le président kényan de soutenir son rival, Mohammed Hamdan Daglo, à la tête des Forces de soutien rapide (FSR). Alors, qu’est-ce qui a changé l’opinion du général al-Burhan ? Selon une source diplomatique régionale, la défaite serait le principal facteur : après avoir perdu la capitale Khartoum ainsi que la région du Darfour, le général al-Burhan cherche peut-être maintenant à entamer des pourparlers afin de gagner du temps pour se réarmer.

Cette démarche semble paradoxale, surtout après l’échec des pourparlers de Djeddah, parrainés par les États-Unis et l’Arabie Saoudite. Selon la même source diplomatique, les pays du Golfe font partie du problème et ne peuvent pas résoudre l’équation s’ils en sont eux-mêmes un élément.

Ce sommet extraordinaire de l’Igad est donc d’une grande importance pour la résolution du conflit au Soudan. Les chefs d’État et de gouvernement auront la difficile tâche de trouver une nouvelle voie pour la médiation et de mettre fin aux violences qui sévissent dans le pays depuis des années.

En conclusion, ce sommet extraordinaire de l’Igad à Djibouti est une opportunité cruciale pour aborder la crise au Soudan. L’échec des négociations de Djeddah et le revirement du général al-Burhan soulignent l’urgence d’une solution et l’importance de la médiation régionale. Il reste à voir si ce sommet sera en mesure de trouver un terrain d’entente et de mettre fin aux souffrances du peuple soudanais. La Corne de l’Afrique et la communauté internationale attentent avec impatience les résultats de cette réunion.