« Transplantation rénale au Sénégal : Une avancée médicale majeure offre un nouvel espoir aux patients »

La transplantation rénale connaît une avancée majeure au Sénégal grâce aux trois premières greffes réalisées avec succès par le corps médical sénégalais en collaboration avec des spécialistes turcs. Cette avancée médicale représente un espoir pour les personnes atteintes d’insuffisance rénale, qui sont environ 5% de la population et pour qui la maladie représente un fardeau physique et financier.

Le professeur Babacar Diao, chirurgien urologue à l’hôpital militaire de Ouakam et coordinateur de l’équipe médicale, souligne que sur le plan technique, la greffe de rein n’est pas compliquée. Cependant, l’organisation et la mise en place d’une équipe solide sont essentielles. En Afrique, la culture hospitalière et les habitudes médicales doivent être adaptées pour assurer le succès de ces opérations. Des textes solides ont été mis en place au Sénégal pour encadrer la transplantation rénale et éviter le trafic d’organes.

La loi sénégalaise autorise seulement les greffes de rein à partir de donneurs vivants apparentés, ce qui limite les possibilités de greffe. Cependant, le professeur Diao souligne que sur le plan éthique, il est important d’avoir des services de réanimation et d’urgence adéquats avant de passer à des greffes à partir de donneurs cadavériques.

Cette avancée médicale en matière de transplantation rénale est une grande victoire pour le Sénégal. Le pays comble ainsi son retard par rapport à l’Europe où les greffes sont courantes depuis plus d’un siècle. La forte demande pour les dialyses et les listes d’attente montrent l’importance de la transplantation rénale pour les patients sénégalais. Une solution de subvention de la greffe de rein pourrait résoudre de nombreux problèmes.

En conclusion, les premières transplantations rénales réussies au Sénégal marquent une avancée significative dans le domaine médical. Ces opérations représentent un espoir pour les patients atteints d’insuffisance rénale et ouvrent la voie à de nouvelles possibilités de greffes dans le pays. Cette réussite médicale démontre l’importance d’une bonne organisation et d’une législation solide pour le développement de la transplantation d’organes en Afrique.