Le Nigéria a récemment été le théâtre de tensions à Umuahia, la capitale de l’État d’Abia, où des étudiants en soins infirmiers ont protesté contre leur exclusion lors du reprogrammation de l’examen de pré-sélection.
Les étudiants ont pris d’assaut un centre d’examen informatisé situé sur la route d’Olokoro, près de Old Timber, à Umuahia, où l’examen devait se dérouler. La situation a failli tourner au chaos lorsque les étudiants ont exigé l’annulation immédiate de l’examen reprogrammé, rallumant ainsi la crise.
Des forces de sécurité, comprenant des policiers et des agents du Département de la sécurité de l’État, ont été déployées sur place pour tenter de calmer la situation. Certains des manifestants ont réussi à pénétrer dans l’enceinte du centre d’examen et ont même coupé l’alimentation électrique, intensifiant ainsi leur protestation.
Les étudiants ont dénoncé l’exclusion délibérée de certains étudiants qui avaient réussi l’examen de pré-sélection initial et ont réclamé l’arrêt de l’examen reprogrammé, accusant des manquements et des pratiques frauduleuses. Ils affirment également que plus de 400 étudiants ont été admis dans les écoles d’infirmières, alors qu’il n’y avait que 75 places disponibles.
Une étudiante, qui a préféré garder l’anonymat par crainte de représailles, a déclaré que les frais d’inscription étaient exorbitants et que de nombreux paiements n’étaient même pas accompagnés de reçus. Elle a également souligné que l’examen de pré-sélection a été repoussé de plusieurs mois avant d’être finalement annulé après une première protestation.
Les parents des étudiants ont également exprimé leur mécontentement, affirmant avoir dépensé une somme considérable pour les études de leurs enfants sans obtenir de résultats concrets. Certains d’entre eux ont même brandi des copies de résultats scolaires pour prouver les compétences de leurs enfants et se demandent pourquoi ils ont été exclus en raison de prétendues insuffisances académiques.
En réponse aux protestations, la Commissaire à la Santé, Mme Ngozi Okoronkwo, a déclaré que seuls les étudiants dont les résultats scolaires avaient été vérifiés étaient autorisés à participer à l’examen reprogrammé. Elle a cependant reconnu que certains résultats n’avaient pas encore été vérifiés et a appelé au calme.
Elle a également garanti que tous ceux ayant des résultats vérifiés seraient autorisés à participer à l’examen et a ajouté que le processus de sélection était suivi scrupuleusement. Elle a cependant souligné que certaines écoles d’infirmières avaient admis un nombre excessif d’étudiants, une pratique qui a été stoppée par le nouveau gouvernement pour éviter de tels problèmes à l’avenir.
Il est clair que cette polémique met en évidence des problèmes profonds dans le système d’éducation des écoles d’infirmières de l’État d’Abia, et il est essentiel que le gouvernement mène une enquête approfondie pour garantir une sélection équitable des étudiants et éviter toute forme de favoritisme.
Cet incident souligne également l’importance d’une transparence accrue dans le processus de sélection et d’admission des étudiants en soins infirmiers, afin de s’assurer que seules les personnes compétentes et qualifiées sont autorisées à pratiquer cette profession cruciale. Les étudiants méritent d’avoir confiance en leur école et en leur gouvernement pour leur offrir des opportunités égales et un enseignement de qualité.
Espérons que cette protestation conduira à des réformes significatives dans les écoles d’infirmières de l’État d’Abia et à une amélioration globale du système éducatif de la santé au Nigéria.