Titre : Les étudiants universitaires sud-africains confrontés à des coupes budgétaires qui compromettent leur financement NSFAS en 2024
Introduction :
Les étudiants universitaires sud-africains pourraient être confrontés à des difficultés financières importantes à partir de l’année prochaine, avec plus de 87 000 d’entre eux risquant de perdre leur financement NSFAS (National Student Financial Aid Scheme) en raison de coupes budgétaires. Cette situation a été révélée lors d’une réunion du Comité parlementaire sur l’Enseignement Supérieur le mercredi dernier par le PDG par intérim de NSFAS, Masile Ramorwesi. Les préoccupations sont nombreuses quant aux conséquences que cette décision aura sur l’accès à l’éducation supérieure et sur les étudiants eux-mêmes.
Impact de la réduction du financement :
La réduction du financement de NSFAS aura un impact significatif sur le nombre d’étudiants soutenus par le programme. Selon Ramorwesi, environ 87 712 étudiants ne seront pas financés pour l’année universitaire 2024 et ce chiffre augmentera à 120 976 pour l’année suivante. Cette réduction budgétaire est estimée à 10% sur la base des déclarations de Medium Term Budget Policy Statement (MTBPS) du Trésor national. Cette situation risque d’accroître le risque de manifestations étudiantes et de perturber davantage le système éducatif.
Conséquences pour les universités et les établissements de formation professionnelle :
Les coupes budgétaires affecteront également les universités et les établissements de formation professionnelle (TVET). Les budgets prévus pour NSFAS en 2024/25 s’élèvent à 41,9 milliards de rands pour les universités et à 9,7 milliards de rands pour les TVET. Les coupes budgétaires entraîneront un manque à gagner de 5,5 milliards de rands pour les universités en 2024/25 et de 8,1 milliards de rands en 2025/26. De plus, il est probable que les étudiants subissent des retards dans le paiement des allocations, ce qui pourrait avoir un impact majeur sur leur stabilité financière.
Préoccupations des établissements d’enseignement supérieur :
Les responsables des établissements d’enseignement supérieur ont exprimé leurs préoccupations quant à la capacité de NSFAS à gérer les allocations de logement pour les étudiants. Ils ont souligné la nécessité de donner la priorité aux logements universitaires et aux logements loués par les universités avant de considérer les logements privés. De plus, l’introduction d’un plafond de 45 000 rands pour les frais de logement a entraîné une dette importante pour de nombreux étudiants, créant ainsi des obstacles supplémentaires à leur inscription pour l’année à venir.
Conclusion :
Les coupes budgétaires dans le financement de NSFAS soulèvent de nombreuses inquiétudes quant à l’accès à l’éducation supérieure pour les étudiants sud-africains. 87 000 étudiants risquent de perdre leur financement et de se retrouver dans une situation financière précaire à partir de l’année prochaine. Il est essentiel de trouver des solutions alternatives pour garantir que tous les étudiants aient la possibilité de poursuivre leurs études sans compromettre leur avenir et le développement du pays. Les autorités et les intervenants de l’éducation supérieure doivent travailler ensemble pour trouver des moyens de garantir un financement adéquat pour tous les étudiants sud-africains, afin de favoriser l’égalité des chances et le développement socio-économique du pays.