Titre : Les élections présidentielles à Madagascar : un boycott massif met en péril la légitimité du scrutin
Introduction :
À l’approche du premier tour de l’élection présidentielle à Madagascar, prévu pour le jeudi 16 novembre, une crise pré-électorale secoue le pays. Alors que treize candidats étaient en lice, seuls trois d’entre eux, dont le président sortant Andry Rajoelina, ont finalement décidé de participer au scrutin. Les dix autres candidats ont choisi de boycotter la campagne et ont appelé les électeurs à faire de même. Cette situation met en évidence les tensions politiques et le manque de confiance envers les institutions électorales dans le pays.
Les raisons du boycott :
Les candidats ayant décidé de boycotter les élections ont soulevé plusieurs points de préoccupation. Tout d’abord, ils contestent la validité de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), affirmant qu’elle est partiale et qu’elle a validé la candidature du président sortant malgré certaines irrégularités, comme sa double nationalité franco-malgache, qui n’avait jamais été révélée. De plus, le transfert temporaire du pouvoir à son gouvernement plutôt qu’au président du Sénat, comme le prévoit la Constitution malgache, a également été source de controverse.
Le manque de confiance envers les institutions électorales :
Outre le boycottage des candidats, les tensions grandissent également en raison du manque de transparence et de fiabilité des listes électorales. Dans un pays où une partie importante de la population n’a pas d’état civil, il existe de nombreux doutes quant à l’impartialité de la Commission électorale et à la véracité des listes des électeurs. Cette situation alimente la méfiance et remet en question la légitimité du processus électoral.
Les manifestations et la répression :
Face à ces préoccupations, un collectif regroupant onze des treize candidats a été formé. Ce collectif a appelé ses partisans à manifester de manière quotidienne depuis plus d’un mois, revendiquant des réformes du processus électoral. Les manifestations ont été marquées par des affrontements avec les forces de l’ordre, qui ont fait plusieurs blessés. Malgré les appels de la société civile et de la communauté internationale à une médiation pour résoudre la crise, le président sortant Andry Rajoelina a refusé toute négociation, déclarant que la décision appartiendrait au peuple.
Conclusion :
La situation politique à Madagascar est actuellement tendue, avec un boycott massif des élections présidentielles par la majorité des candidats et des préoccupations quant à la légitimité du scrutin. Le manque de confiance envers les institutions électorales et les tensions politiques exacerbées mettent en péril la stabilité du pays. Il est essentiel que des mesures soient prises pour rétablir la confiance dans le processus électoral et trouver une solution pacifique à cette crise pré-électorale. Le monde observe avec attention les événements à Madagascar et espère que le peuple malgache pourra exprimer son choix de manière démocratique et légitime.