L’exploitation minière illégale est un problème qui persiste depuis de nombreuses années en Afrique du Sud. Les « Zama Zamas », ces mineurs illégaux qui s’aventurent dans les mines abandonnées ou encore actives, risquent leur vie dans des conditions précaires pour essayer de gagner leur subsistance. Face à cette situation alarmante, le gouvernement sud-africain a décidé de prendre des mesures drastiques pour lutter contre ces activités illégales.
Le président Cyril Ramaphosa a récemment annoncé le déploiement de 3 300 militaires chargés de lutter contre l’exploitation minière illégale. Cette mesure vise à briser le contrôle qu’exercent les gangs sur ces activités, qui sont souvent accompagnées de violences. Bien que ce problème ne soit pas nouveau en Afrique du Sud, le gouvernement a décidé de mettre un coup d’accélérateur dans sa lutte contre les mineurs illégaux, en particulier à l’approche des élections.
Les chiffres révèlent l’ampleur du phénomène : le pays compte plus de 6 000 mines abandonnées, dans lesquelles les Zama Zamas s’engouffrent pour tenter de trouver des minéraux précieux. Depuis la création d’une équipe spéciale chargée de la lutte contre ces activités illégales, plus de 4 000 personnes ont été arrêtées. De plus, entre avril et août, 300 suspects ont été condamnés pour des activités minières clandestines.
Cependant, certains chercheurs estiment que la répression seule ne suffira pas à résoudre ce problème à long terme. Les mineurs illégaux, majoritairement originaires de pays voisins de l’Afrique du Sud, restent toujours présents malgré les arrestations et les condamnations. Il faudrait donc envisager d’autres solutions, telles que la réglementation et la légalisation de certaines pratiques minières artisanales. Cette approche permettrait de mieux encadrer ces activités et d’en limiter les risques pour la sécurité des mineurs.
La lutte contre l’exploitation minière illégale en Afrique du Sud est un défi de taille pour le gouvernement. Toutefois, avec la mobilisation de milliers de militaires et la volonté d’explorer d’autres moyens de réglementation, une lueur d’espoir apparaît pour mettre fin à ces activités illégales et dangereuses. La sécurité des mineurs et la préservation de l’environnement doivent rester au centre de toutes les actions entreprises pour résoudre ce problème qui affecte profondément le pays.