Le député national Edouard Mwangachuchu a été condamné à la prison à perpétuité par la Haute Cour militaire de Kinshasa. Arrêté en mars dernier, il a été reconnu coupable de détention illégale d’armes, de participation à un mouvement insurrectionnel et de trahison. Cette condamnation est accompagnée d’une amende de 100 millions de dollars, payable en franc congolais.
La Haute Cour militaire a également ordonné la confiscation des armes appartenant à Edouard Mwangachuchu au profit de l’Etat congolais. Cependant, la décision de déchéance de son mandat de député national n’a pas été prise, car cette compétence revient à la Cour constitutionnelle.
L’acquittement du commissaire principal Robert Mushamalirwa, qui était également impliqué dans cette affaire, a été rendu par la Haute Cour militaire. Il était accusé de complicité dans la détention illégale d’armes.
Le procès d’Edouard Mwangachuchu a suscité des controverses, certains affirmant qu’il était motivé par des intérêts liés à l’exploitation de la mine de coltan opérée par la société minière SBM. Malgré ces allégations, la condamnation a été prononcée en son absence lors de l’audience du prononcé du verdict.
Cette affaire soulève des questions quant à la justice et à l’équité du système judiciaire congolais. Certains avancent que le procès aurait été prémédité, tandis que d’autres remettent en cause la légitimité des preuves présentées.
Quelle que soit la vérité, cette condamnation résonne comme un avertissement pour tous les députés nationaux et met en évidence la nécessité d’une bonne gouvernance et d’une transparence dans l’exercice du pouvoir en République démocratique du Congo.