Au cœur de l’actualité malienne, la ville de Kidal est actuellement au centre des tensions. Occupée par les rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP), elle constitue un enjeu majeur pour l’armée malienne qui cherche à reprendre le contrôle du camp militaire, abandonné par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) fin octobre.
Les derniers jours ont été marqués par une montée de la tension à Kidal, avec notamment la coupure des réseaux téléphoniques par les rebelles du CSP. Cette mesure vise à empêcher les informations sensibles de parvenir à l’armée malienne, notamment les positions à cibler. Dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 novembre, des tirs de drone ont été signalés à Kidal, sans faire de victimes selon les sources du CSP.
Depuis samedi dernier, l’armée malienne a intensifié ses frappes de drone sur Kidal, causant la mort d’au moins une dizaine de civils, dont plusieurs enfants. Les rebelles affirment de leur côté n’avoir subi aucune perte, bien que cela ne puisse être vérifié de manière indépendante.
Des frappes aériennes ont également été rapportées dans d’autres zones de la région de Kidal, mais la nature précise des cibles visées reste inconnue. L’armée malienne a déclaré dans un communiqué qu’elle procédait à des « mouvements stratégiques » afin d’éliminer toute menace terroriste dans la région de Kidal, sans donner plus de détails.
Des mouvements de troupes ont également été observés, avec l’arrivée de renforts pour la colonne de soldats maliens et de supplétifs russes de Wagner, stationnée depuis un mois à Anefis, à environ une centaine de kilomètres de Kidal. Certains éléments de cette colonne se sont déplacés en direction de Kidal, sur une distance d’une dizaine de kilomètres, selon des sources sécuritaires.
La coupure des réseaux téléphoniques à Kidal a rendu difficile la communication avec les civils de la ville. Seules les connexions satellitaires, utilisées par les rebelles et certains opérateurs économiques, permettent encore de maintenir des liens avec l’extérieur. Cette situation crée une grande angoisse, car personne ne sait ce que l’avenir réserve pour les prochains jours, voire les prochaines heures, dans la ville de Kidal.
Il est évident que la situation à Kidal reste très volatile et préoccupante. Les frappes de drone de l’armée malienne ainsi que les mouvements de troupes indiquent une volonté de reprendre le contrôle de la ville. Cependant, les actions des rebelles du CSP montrent leur détermination à défendre leur territoire. Les civils de Kidal, pris au milieu de ces affrontements, vivent dans l’incertitude et l’angoisse, craignant pour leur sécurité et leur avenir.
Cet article vise à informer le lecteur sur le contexte tendu à Kidal, en mettant en lumière les différentes actions et mouvements observés sur le terrain. Il souligne également l’impact de ces événements sur la population civile, qui se retrouve prise en otage dans un conflit qui ne la concerne pas directement. Il s’agit d’éveiller la conscience du lecteur sur la situation précaire de ces personnes et d’encourager une recherche de solutions pacifiques pour résoudre le conflit à Kidal.