Débat électoral en RDC : Une course à 26 candidats, mais pas de débat à la hauteur des enjeux ?

L’élection présidentielle en République Démocratique du Congo, prévue pour décembre 2023, suscite de nombreuses attentes et préoccupations. Parmi les points de discussion figure notamment le débat contradictoire entre les candidats. Alors que la Constitution prévoyait des élections à deux tours avec un débat obligatoire au second tour, la question du débat entre les 26 candidats en lice se pose.

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) en charge de réguler les médias et de veiller à l’équité et à la transparence dans la campagne électorale, a évoqué la possibilité d’un débat sous une forme différente. Le président du CSAC, Christian Bosembe, a expliqué que l’organisation d’un débat avec autant de candidats serait difficile en raison du nombre élevé de participants et du manque de temps. Il a suggéré la mise en place d’un jeu de questions-réponses entre les candidats et 12 journalistes de premier plan en République démocratique du Congo.

Cependant, cette proposition suscite la controverse parmi les candidats eux-mêmes. Seth Kikuni, l’un des candidats à l’élection présidentielle, conteste cette idée en affirmant que le seul débat acceptable se doit d’être entre lui-même et chaque autre candidat, notamment le principal adversaire, Félix Tshisekedi. Il exprime également son intention de tenir des débats sur les chaînes de télévision privées qui les accueilleront.

La campagne électorale, qui débutera le 19 novembre, sera donc le théâtre de débats et d’échanges entre les candidats. Il reste à voir comment la question du débat contradictoire sera résolue et si les candidats parviendront à exprimer leurs idées et leurs visions dans un cadre équitable et transparent.

Alors que les électeurs congolais se préparent à exercer leur droit de vote le 20 décembre 2023, l’enjeu de cette élection présidentielle est considérable pour l’avenir politique et socio-économique du pays. Les résultats de cette élection détermineront le prochain chef de l’État et auront un impact majeur sur l’orientation politique du pays pour les années à venir. Il est donc primordial de garantir des élections libres, justes et transparentes, afin de permettre aux Congolais de choisir leurs dirigeants en toute confiance et de bâtir un avenir meilleur pour leur pays.