Accrochage meurtrier entre les FARDC et les miliciens CODECO dans la région de l’Ituri
Dans un triste incident survenu récemment dans la région de l’Ituri, trois civils ont perdu la vie lors d’un affrontement entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO). Les sources sécuritaires rapportent également que plusieurs miliciens ont été grièvement blessés lors de l’échange de tirs.
Selon les informations recueillies, les miliciens de la CODECO ont attaqué en premier la position des FARDC en représailles à leur interdiction de circuler avec des armes et des équipements militaires. Cette mesure avait été mise en place dans le cadre de l’exécution d’un accord de paix signé en juin dernier à Aru.
Le lendemain de l’incident, un mouvement de plus d’une centaine de miliciens de la CODECO a été signalé dans leur bastion de Lobu et Bbali, au nord de Libi, dans le secteur de Walendu Pitsi. Des sources indiquent que ce mouvement avait pour objectif de venger leurs camarades blessés lors de l’accrochage avec les FARDC.
Les miliciens en fuite ont commis des actes de violence en incendiant six maisons en paille et en perturbant la circulation sur l’axe Libi-Dhera et Nyoka, sur la route nationale numéro 27.
Face à cette situation préoccupante, un commandant des FARDC présent sur place a pris la décision d’interdire à tous les miliciens de circuler avec des armes et des équipements militaires dans les zones urbaines. Cette mesure vise à assurer la sécurité des populations locales et à éviter d’éventuelles représailles.
La population civile, quant à elle, demande l’intervention urgente de l’armée nationale pour protéger les communautés et rétablir la tranquillité dans la région. Cette intervention est également cruciale pour permettre la reprise du trafic sur l’axe reliant l’Ituri à l’Afrique de l’Est.
Il est important de souligner que cette affaire met en lumière les défis persistants auxquels la région de l’Ituri est confrontée en termes de sécurité. Les affrontements entre les groupes armés et les forces de sécurité continuent de causer des pertes humaines et de perturber la vie quotidienne des populations.
Il est essentiel que les autorités congolaises renforcent leurs efforts pour garantir la paix et la sécurité dans la région, tout en encourageant le respect des accords de paix déjà conclus. Seule une action concertée pourra apporter une solution durable à cette crise et offrir aux communautés locales la stabilité et la quiétude auxquelles elles aspirent depuis si longtemps.