Les cinq détenus tunisiens condamnés pour terrorisme qui s’étaient évadés de la prison de Mornaguia, à Tunis, ont finalement été arrêtés par les autorités mardi dernier, après une semaine de cavale. Parmi ces fugitifs se trouvait Ahmed Melki, l’assassin de l’opposant politique de gauche, Chokri Belaïd, en 2013.
L’évasion de ces individus dangereux avait créé une véritable onde de choc en Tunisie. Les autorités avaient dû mettre en place une traque intensive afin de les retrouver au plus vite. Les différentes unités de la sûreté nationale, de la garde nationale et de l’armée ont ainsi coordonné leurs efforts pour mener à bien cette opération.
Au final, les quatre hommes ont été retrouvés dans une zone boisée sur le mont Boukornine, situé à une trentaine de kilomètres au sud-est de la capitale, Tunis. Un autre terroriste, Ahmed Melki, avait quant à lui été arrêté quelques jours plus tôt grâce à l’aide des citoyens du quartier Ettadhamen.
Cette évasion spectaculaire a mis en évidence les failles dans le système pénitentiaire tunisien. Des complicités tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ont été évoquées par le président Kaïs Saïed, qui dénonce une opération planifiée depuis des mois. En réaction, le directeur de la prison de Mornaguia ainsi que deux directeurs généraux du ministère de l’Intérieur ont été limogés.
Parmi les fugitifs, Ahmed Melki, surnommé « Le Somalien », occupe une place particulière. Impliqué dans les assassinats de deux opposants politiques de gauche, Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd, en 2013, il est considéré comme un individu extrêmement dangereux. Son arrestation a donc été saluée par la population tunisienne qui attend désormais que justice soit rendue.
Ces meurtres politiques avaient profondément choqué l’opinion publique tunisienne à l’époque. Ils avaient entraîné une crise politique majeure, poussant le parti islamiste Ennahdha à renoncer au pouvoir en faveur d’un gouvernement de technocrates.
Ces événements rappellent combien la Tunisie reste vulnérable face au terrorisme. Malgré les progrès réalisés ces dernières années dans la lutte contre les groupes jihadistes, le pays continue à faire face à des défis sécuritaires importants. Les autorités tunisiennes devront donc redoubler d’efforts pour prévenir de telles évasions à l’avenir et renforcer la sécurité dans les prisons du pays.
En conclusion, l’arrestation des cinq détenus évadés de la prison de Mornaguia marque une victoire pour les autorités tunisiennes dans la lutte contre le terrorisme. Cependant, les failles dans le système pénitentiaire restent préoccupantes et nécessitent une attention particulière dans les années à venir. La sécurité et la stabilité de la Tunisie en dépendent.