« Mamfe: une attaque terroriste tragique met en lumière la violence persistante au Cameroun anglophone »

Au Cameroun, la ville de Mamfe a été le théâtre d’une attaque terroriste meurtrière dans la nuit du dimanche 6 novembre. Un groupe armé non identifié a ciblé le quartier Egbekaw, faisant au moins 24 victimes civiles. Les autorités locales qualifient cet acte de terrorisme et ont entamé une enquête pour retrouver les responsables.

Cette attaque choquante ne fait malheureusement que s’inscrire dans un contexte de crise persistante dans la région du sud-ouest anglophone du Cameroun. Depuis 2016, des groupes séparatistes ont multiplié les attaques contre les forces armées gouvernementales ainsi que les civils. Mamfe, en particulier, a été régulièrement prise pour cible, avec des incidents tragiques comme l’assassinat du maire de la ville il y a trois ans et l’incendie de l’hôpital l’an dernier.

Cette dernière attaque témoigne de la violence continue qui sévit dans la région et de l’urgence d’une solution pacifique et durable. Les populations locales sont prises en otage entre les groupes armés et les forces gouvernementales, accusées par certains de violences excessives dans leur lutte contre les séparatistes.

Le maire de Mamfe, Robertson Tabenchong Ashu, exprime sa colère et son désarroi face à cette tragédie. Il rappelle les efforts déployés par la communauté pour encourager le dialogue et la réconciliation, mais déplore l’absence de changement significatif. Il exhorte les autorités à prendre des mesures pour mettre fin à cette violence insensée et à soutenir les blessés et les familles endeuillées.

Il est urgent que la situation anglophone au Cameroun soit abordée de manière plus proactive et inclusive. Les négociations et le dialogue doivent être privilégiés afin de trouver une solution politique durable et de garantir la sécurité des populations. Il est également essentiel que la communauté internationale se mobilise pour soutenir les efforts de pacification et de réconciliation.

Cette attaque de Mamfe rappelle cruellement que la violence aveugle ne mène qu’à des souffrances inutiles et qu’il est grand temps de mettre fin à ce cycle de violence au Cameroun anglophone. Les victimes méritent justice et les communautés doivent être en mesure de vivre dans la paix et la sécurité.