Titre : Le Tchad et la valorisation sous-exploitée de la filière élevage
Introduction :
Le Tchad, vaste pays d’Afrique centrale, dispose d’un potentiel considérable en matière d’élevage. Avec plus de 140 millions de têtes de bétail, cette industrie représente la deuxième ressource économique du pays après le pétrole. Pourtant, la valorisation des produits dérivés de l’élevage au Tchad reste un défi majeur. En dehors de l’exportation du bétail sur pied, d’autres opportunités restent largement inexplorées. Dans cet article, nous examinerons les difficultés rencontrées par le Tchad dans la valorisation de cette filière et les pistes à suivre pour un meilleur développement de l’élevage.
1. Les obstacles à la valorisation de la filière élevage au Tchad :
a) Les infrastructures insuffisantes : Les infrastructures de transformation et de conservation des produits dérivés de l’élevage font défaut au Tchad. Les abattoirs sont peu nombreux et souvent vétustes, ce qui limite la qualité et la durée de conservation de la viande.
b) Le manque de compétences et de savoir-faire : Le secteur de l’élevage souffre d’un manque de formation et de spécialisation. Les éleveurs manquent de connaissances techniques pour transformer leurs produits ou développer des produits dérivés à valeur ajoutée.
c) Les contraintes logistiques : Le Tchad étant un vaste pays avec des infrastructures de transport limitées, il est difficile de transporter les produits dérivés de l’élevage des zones rurales vers les marchés urbains ou les sites d’exportation.
2. Les opportunités à explorer pour valoriser la filière élevage au Tchad :
a) La transformation des produits laitiers : Malgré le potentiel élevé en matière de production laitière, le Tchad ne dispose pas d’industries laitières développées. La transformation du lait en yaourts, fromages ou autres produits laitiers pourrait offrir de nouvelles perspectives économiques pour les éleveurs locaux.
b) La production de cuir et de peaux : Le Tchad dispose d’immenses ressources en peaux et cuirs de qualité. Cependant, la transformation et la valorisation de ces produits restent insuffisantes. Le développement de tanneries modernes et la promotion du commerce de cuirs et de peaux pourraient contribuer à la création d’emplois et à l’augmentation des revenus des éleveurs.
c) La création de chaînes de valeurs : La mise en place de chaînes de valeurs permettrait de mieux structurer la filière élevage au Tchad. Cela impliquerait la coordination entre tous les acteurs de la chaîne, de la production à la commercialisation, afin d’améliorer la qualité des produits, de réduire les pertes et d’accéder à de nouveaux marchés.
Conclusion :
Malgré son potentiel considérable, la valorisation de la filière élevage au Tchad reste largement sous-exploitée. Des mesures doivent être prises pour remédier aux obstacles rencontrés, notamment en renforçant les infrastructures, en développant les compétences des éleveurs et en favorisant la création de chaînes de valeurs. La transformation des produits laitiers et des peaux, ainsi que l’exploration de nouveaux marchés, pourraient contribuer au développement économique du pays et à l’amélioration des conditions de vie des éleveurs. Il est temps de donner à cette industrie la place qu’elle mérite dans l’économie tchadienne.