La situation politique au Niger suscite de vives préoccupations. La Cour de justice de la Cédéao a examiné la requête du président déchu, Mohamed Bazoum, qui demande sa libération immédiate, ainsi que celle de sa famille, et le retour à l’ordre constitutionnel dans son pays. Cette requête intervient trois mois après le coup d’État militaire qui a renversé le président Bazoum.
Les avocats de la famille Bazoum ont plaidé la violation de plusieurs droits fondamentaux. Ils ont souligné que l’absence de procureur saisi ou de chefs d’inculpation notifiés rendait la détention de Mohamed Bazoum, sa femme et leur fils arbitraire, en violation de l’article 6 de la Charte africaine des droits de l’homme. Ils ont également fait remarquer que le coup d’État a empêché Mohamed Bazoum d’exercer ses fonctions présidentielles, constituant ainsi une violation de ses droits politiques et une atteinte à la bonne gouvernance.
Les avocats ont appelé la Cour de justice de la Cédéao à prendre une décision ferme pour affirmer que les changements anticonstitutionnels sont illégaux. Ils ont souligné l’importance de mettre fin à toute tentative de coup d’État dans la sous-région ouest-africaine.
De son côté, l’avocat de l’État du Niger a plaidé pour l’irrecevabilité de la demande, affirmant que la famille Bazoum n’était pas séquestrée, mais maintenue dans sa maison pour des raisons de sécurité. Il a également soutenu que la Cour de justice de la Cédéao n’avait pas compétence pour restaurer l’ordre constitutionnel dans un pays.
La décision de la Cour de justice de la Cédéao sera rendue le 30 novembre.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la situation des droits de l’homme et de la gouvernance dans la région. Les décisions de la Cour de justice de la Cédéao auront un impact significatif sur l’avenir politique du Niger et pourraient également servir de référence pour d’autres pays confrontés à des situations similaires.
Il est essentiel que la Cour prenne une décision claire et ferme, affirmant l’illégalité des changements anticonstitutionnels et la nécessité de respecter les droits fondamentaux des individus. Cela enverra un signal fort aux acteurs politiques de la région et contribuera à préserver la stabilité et la démocratie dans la sous-région ouest-africaine.
La suite de cette affaire sera donc suivie de près, car elle aura des implications importantes tant pour le Niger que pour la région dans son ensemble. Restons à l’affût des développements à mesure que l’audience se poursuit et que la décision de la Cour de justice de la Cédéao se rapproche.