Plusieurs incidents hostiles à Israël et teintés d’antisémitisme se sont déroulés dans le Caucase, dans trois républiques russes à majorité musulmane, les 28 et 29 octobre. Ces événements, qui sont avant tout une réaction à l’actualité israélo-palestinienne, sont particulièrement préoccupants et mettent en lumière les spécificités de cette région.
Le 28 octobre, dans la République du Daguestan, des centaines de personnes ont envahi l’aéroport de Makhatchkala à la recherche de « Israéliens » ou de « juifs ». Armés de drapeaux palestiniens et scandant « Allah akbar », ces individus ont forcé les portes de l’aéroport et se sont rendus sur le tarmac. Certains passagers ont été bloqués dans les avions pendant plusieurs heures, tandis que d’autres ont été arrêtés et violentés par les agresseurs.
Dans la ville de Khassaviourt, toujours au Daguestan, une foule s’est rassemblée devant un hôtel pour s’assurer qu’aucun Israélien n’y séjournait. Des incidents similaires ont également eu lieu devant l’hôtel Kiev. Par ailleurs, à Tcherkessk, la capitale de la République de Karatchaïévo-Tcherkessie, des personnes réclamaient ouvertement « l’expulsion des juifs » lors d’un rassemblement en soutien à la Palestine.
Le 29 octobre, un centre culturel juif en construction a été incendié à Naltchik, la capitale de la République de Kabardino-Balkarie. Les auteurs de cet acte criminel ont tagué « mort aux juifs » sur les murs du bâtiment, révélant ainsi la nature antisémite et haineuse de leur acte.
Ces incidents sont indéniablement liés à l’actualité israélo-palestinienne, mais il est important de noter que leur intention initiale n’était peut-être pas de viser les juifs locaux. Néanmoins, ils soulèvent des questions sur la montée de l’antisémitisme dans la région du Caucase et mettent en évidence la nécessité de lutter contre ces actes de haine et de prévenir de tels incidents à l’avenir.
Il est crucial que les autorités russes prennent des mesures fermes pour punir les responsables de ces attaques et garantissent la sécurité des communautés juives dans ces régions. La discrimination et la violence basée sur la religion ou l’origine ethnique sont inacceptables et doivent être condamnées sans réserve.