Dans le tumulte du Sahel, la situation sécuritaire au Mali continue de susciter des inquiétudes. Le retrait des troupes de la Minusma du pays a récemment été marqué par une série d’attaques contre son dernier convoi, parti de Kidal le 31 octobre dernier.
Les convois de la Minusma, composés de casques bleus de différentes nationalités, ont été la cible de quatre attaques à l’engin explosif improvisé. L’une de ces attaques a été revendiquée par le groupe jihadiste Jnim, affilié à Al-Qaïda. Ces assauts ont provoqué quinze blessés, dont un dans un état grave.
Face à ces dangers croissants, la Minusma a demandé à plusieurs reprises des autorisations pour effectuer des vols de surveillance et de couverture aérienne afin de sécuriser les convois terrestres. L’objectif est de dissuader les groupes jihadistes de poser des mines artisanales et d’intervenir immédiatement en cas d’incident. Cependant, ses demandes ont été rejetées par les autorités maliennes.
Le long trajet du convoi vers Gao, qui s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres, représente un défi majeur pour la survie des casques bleus. La présence de soldats maliens et de supplétifs russes de Wagner dans la zone d’Anéfis ajoute également une tension supplémentaire à la situation.
Dans un contexte où la menace terroriste reste présente au Mali et dans la région du Sahel, il est crucial que les autorités maliennes prennent des mesures pour assurer la sécurité des casques bleus de la Minusma. Des actions concrètes doivent être entreprises pour renforcer la coopération entre les forces internationales et les forces locales afin de lutter efficacement contre les groupes jihadistes.
Le Sahel est devenu une poudrière où les groupes terroristes prospèrent et menacent la stabilité de la région. Il est essentiel de soutenir les efforts de la communauté internationale pour renforcer la sécurité et favoriser le développement économique et social dans ces pays. Seule une approche globale et coordonnée permettra de faire face aux défis complexes auxquels le Mali et le Sahel sont confrontés.