Séisme au Maroc : l’apparition de sources d’eau dans le Haut Atlas surprend les habitants
Le séisme qui a frappé le Maroc le 8 septembre dernier a laissé des traces dans la région du Haut Atlas. Mais parmi les dégâts matériels, une découverte surprenante vient apporter un peu d’espoir aux habitants sinistrés : l’apparition de nouvelles sources d’eau. Un phénomène géologique rare qui pourrait soulager les populations locales, mais qui suscite également la prudence des scientifiques.
Dans la province d’Al Haouz, les signes du tremblement de terre sont encore bien visibles. Les routes sinueuses et les petits villages montagneux témoignent des secousses qui ont ébranlé la région. Mais au-delà des dégâts causés, certains habitants ont pu constater avec émerveillement l’émergence de sources d’eau, là où il n’y avait auparavant que sécheresse et manque d’eau.
Le phénomène est surprenant car aucune pluie ni neige n’ont été enregistrées dans la région après le séisme. « Depuis le mois d’avril jusqu’en septembre, il n’y avait rien, le fleuve était à sec. Lorsque le séisme a eu lieu, l’eau est sortie des montagnes sans explication. On remercie Dieu », témoigne Mohamed, un habitant de la région.
Les autorités ont recensé pas moins de 45 sources qui étaient taries depuis des années en raison de la sécheresse, mais dont le débit a augmenté de manière significative après le séisme. Cette nouvelle source d’eau est perçue comme une bénédiction pour la population locale, habituée aux sécheresses chroniques.
Cependant, malgré cette apparition d’eau, les scientifiques restent prudents quant à sa pérennité. Pour Hassan Ibouh, géologue à la faculté des sciences de Marrakech, « il s’agit de poches d’eau en intersection avec des fractures. Le séisme en a fermé certaines et en a ouvert d’autres ». En d’autres termes, le séisme a redistribué les flux d’eau souterraine, ce qui explique l’apparition de nouvelles sources et l’augmentation du débit des sources existantes.
Il est important de préciser que ce phénomène ne signifie pas une création d’eau, mais plutôt une libération de l’eau déjà présente dans le sol. « La quantité d’eau reste la même dans le rocher. Elle est juste davantage libérée », explique Hassan Ibouh. Ainsi, bien que cette découverte soit bénéfique pour certaines zones sinistrées, d’autres verront probablement leur approvisionnement en eau diminuer.
Dans tous les cas, cette apparition soudaine de sources d’eau offre un souffle d’espoir aux habitants touchés par la catastrophe. Cela permettra de soulager les besoins en eau potable et d’irrigation, du moins dans un premier temps. La vigilance des scientifiques reste cependant de mise afin de mieux comprendre ce phénomène géologique rare et d’évaluer son impact à long terme.
En conclusion, le séisme qui a frappé le Maroc a non seulement causé des dégâts matériels, mais a également provoqué l’apparition de nouvelles sources d’eau dans le Haut Atlas. Bien que ce phénomène soit accueilli positivement par les habitants, il faut rester prudent quant à sa durabilité. La redistribution des flux d’eau souterraine peut avoir des conséquences positives, mais également négatives selon les zones géographiques. La vigilance scientifique est donc primordiale pour mieux comprendre ce phénomène et en minimiser les effets secondaires.