Logements étudiants réquisitionnés pour les Jeux olympiques de Paris-2024 : une décision contestée
La décision de réquisitionner certains logements étudiants pour les Jeux olympiques de Paris-2024 suscite de vives réactions. Les étudiants, les organisations étudiantes et les politiques dénoncent le mépris du gouvernement et exigent un meilleur dédommagement pour les étudiants concernés.
Dans une interview accordée au Parisien, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé que les étudiants dont le logement Crous serait réquisitionné recevraient une indemnité de seulement 100 euros et deux places pour assister à des épreuves olympiques. Cette mesure a immédiatement été critiquée pour son manque de considération envers les étudiants.
Julien Bayou, député écologiste de Paris, a qualifié cette décision de « 100 balles et un Mars, littéralement ». Il est rejoint par de nombreux autres députés et organisations étudiantes qui dénoncent le mépris du gouvernement à l’égard des étudiants. Fatiha Keloua Hachi, députée de Seine-Saint-Denis, déclare même : « Cela suffit, les étudiants en ont assez de votre mépris ».
La justice s’est également prononcée sur cette affaire. Le tribunal administratif de Paris a suspendu en référé la décision du Crous de limiter les baux d’occupation des logements étudiants. Cette procédure judiciaire a été engagée par le syndicat Solidaires. Le tribunal a souligné que cette décision du Crous privilégiait les intérêts des participants aux Jeux olympiques au détriment des étudiants. Le Cnous, qui gère le réseau des Crous, a réagi en assurant qu’aucun étudiant ne serait privé de logement pendant les Jeux olympiques.
Face à la polémique, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, justifie la réquisition des logements en soulignant que de nombreux logements Crous restent inoccupés durant l’été. Elle précise que sur les 6000 logements disponibles, seuls 3200 seront utilisés, tandis que 2200 étudiants devront être relogés.
Cette mesure suscite néanmoins de l’inquiétude et de l’anxiété chez les étudiants, qui peinent déjà à joindre les deux bouts. Maelle Nizan, présidente de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), déplore que les étudiants ne sachent pas où ils seront logés cet été et qualifie cette décision du gouvernement de déconnectée de la réalité qu’ils vivent.
En conclusion, la décision de réquisitionner certains logements étudiants pour les Jeux olympiques de Paris-2024 fait face à une vague de contestation. Les étudiants, les organisations étudiantes et les politiques exigent un meilleur dédommagement pour les étudiants concernés et dénoncent le mépris du gouvernement. Il reste désormais à voir si des mesures plus satisfaisantes seront prises pour assurer le bien-être des étudiants pendant cette période.