Dans un contexte marqué par l’urgence de la situation sécuritaire, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) poursuit ses opérations en vue de la fermeture de son camp à Kidal, dans le nord-est du pays. Prévue initialement pour le 31 décembre, cette fermeture devrait avoir lieu d’ici les prochains jours, mettant fin à la présence de la Minusma au Mali.
Cependant, la mission est encore confrontée à de nombreuses difficultés à surmonter alors qu’elle se prépare à quitter le pays. Une partie du personnel civil de l’ONU a pu être évacuée grâce à quelques vols d’hélicoptères autorisés entre Kidal et Gao, une ville située plus au sud. Malgré cela, de nombreux membres du personnel sont encore en attente de leur départ de Kidal, exposés aux risques liés aux affrontements jihadistes et à la pose de mines.
La Minusma a élaboré un plan visant à former un convoi terrestre pour transférer le personnel encore présent à Kidal vers Gao. Cependant, cette opération n’est pas sans dangers, compte tenu de la situation sécuritaire complexe dans la région. Les attaques jihadistes et les risques de mines placées sur les routes constituent des obstacles majeurs à surmonter.
Outre les défis logistiques, la question du contrôle du camp une fois vidé de son personnel se pose également. Les ex-rebelles, regroupés au sein de la coalition CSP-PSD, sont déterminés à empêcher l’armée de prendre le contrôle des lieux. Des forces régulières, soutenues par les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner, se trouvent à proximité, à Anefis et Tessalit, et la possibilité d’affrontements violents n’est pas écartée.
Ce retrait de la Minusma du Mali suscite déjà de vives réactions et fait la Une de nombreux médias. La situation précaire dans laquelle se trouve le personnel civil et militaire de la mission souligne les défis auxquels sont confrontées les Nations unies dans leur mission de stabilisation et de maintien de la paix dans la région. La fermeture du camp de Kidal marque ainsi une étape cruciale dans le retrait de la Minusma du Mali, mais laisse planer de nombreuses incertitudes quant à l’issue de ce processus et à l’avenir du pays.