Lundi matin, la capitale malgache a été le théâtre d’une manifestation du « collectif des 11 », un groupe de candidats à la présidentielle qui proteste contre l’organisation du scrutin. Cependant, la marche a été perturbée par l’intrusion de partisans d’Andry Rajoelina, ancien président et candidat à l’élection. Cette situation a créé une tension supplémentaire dans un contexte déjà tendu.
Les partisans de l’opposition s’étaient rassemblés au rond-point d’Ampasapito pour exprimer leur mécontentement face aux conditions de la campagne électorale et à l’absence de garanties pour des élections libres et transparentes. Ils demandent également que la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) agisse de manière impartiale dans le processus électoral.
Cependant, leur manifestation a été interrompue par l’arrivée de militants pro-Rajoelina, reconnaissables à leur couleur orange, la couleur du parti de l’ancien président. Ces partisans ont assuré qu’ils étaient simplement là pour faire campagne en faveur d’Andry Rajoelina, mais leur présence a été perçue comme une provocation par l’opposition.
Malgré quelques altercations entre les deux camps, la marche s’est déroulée globalement dans le calme. Les représentants du collectif des 11 ont déclaré qu’ils ne céderaient rien et continueraient à réclamer des élections justes et acceptées par tous. Ils ont également critiqué le rôle de la HCC, accusant l’institution de partialité envers le candidat n°3, Andry Rajoelina.
Cette manifestation intervient après les appels du collectif des 11 aux forces armées pour qu’elles prennent leurs responsabilités face à la crise politique actuelle. Le groupe a également annoncé son intention d’investir la place du 13-Mai, un lieu hautement symbolique, pour marquer leur détermination.
Cette montée de tensions reflète l’atmosphère pré-électorale tendue à Madagascar. Les différents candidats sont engagés dans une compétition féroce, et les craintes de fraudes et d’irrégularités sont élevées. Il est essentiel que les autorités malgaches prennent les mesures nécessaires pour rassurer les électeurs et garantir la transparence du processus électoral.
Il reste à voir comment la situation évoluera dans les prochains jours et si la contestation s’intensifiera, comme annoncé par les candidats du « collectif des 11 ». Les enjeux sont importants pour Madagascar, qui espère sortir de l’instabilité politique et connaître un processus électoral démocratique et équitable.