Le procès de l’assassinat du professeur Samuel Paty, qui a suscité une vive émotion en France et à travers le monde, est enfin fixé. Les huit personnes majeures accusées d’être impliquées dans ce crime seront jugées devant la cour d’assises spéciale de Paris à partir de novembre 2024. Parallèlement, six mineurs également mis en cause seront jugés à huis clos devant le tribunal pour enfants dès la fin novembre de cette année.
Parmi les accusés majeurs, nous retrouvons les deux amis de l’assaillant, Abdoullakh Anzorov, qui avait été tué par la police. Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud sont soupçonnés d’avoir eu une connaissance précise du projet terroriste d’Anzorov et seront tous deux jugés pour complicité d’assassinat terroriste, la charge la plus grave.
Ces complices présumés avaient notamment accompagné Anzorov pour acheter des armes et Boudaoud l’avait même véhiculé jusqu’au collège de Conflans-Sainte-Honorine le jour des faits. D’autres adultes, tels que Brahim Chnina, le père de l’élève qui avait lancé la polémique sur les cours de Samuel Paty, et Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste, seront jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
En ce qui concerne les mineurs impliqués, leur procès se tiendra à huis clos, protégeant ainsi leur identité. Ils seront jugés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées, à l’exception de la fille de Brahim Chnina qui sera jugée pour dénonciation calomnieuse.
Il est important de souligner que cet assassinat a été perpétré par Abdoullakh Anzorov en représailles aux caricatures de Mahomet montrées par Samuel Paty lors d’un cours sur la liberté d’expression. Dans un message audio en russe, Anzorov a revendiqué son geste en se félicitant d’avoir « vengé le Prophète ». Les magistrats antiterroristes ont qualifié ce crime de vengeance pour une offense supposée à la religion.
Ce procès, qui se déroulera plusieurs années après les faits, sera crucial pour rendre justice à Samuel Paty et faire la lumière sur les circonstances de son assassinat. Il s’agit également d’une occasion pour la société de réaffirmer son engagement en faveur de la liberté d’expression et de lutter contre l’extrémisme violent.
En conclusion, le procès de l’assassinat du professeur Samuel Paty est fixé pour fin 2024. Les huit accusés majeurs seront jugés par la cour d’assises spéciale de Paris, tandis que les six mineurs seront jugés à huis clos devant le tribunal pour enfants. Ce procès est une étape importante pour rendre justice à la victime et condamner les responsables de cet acte terroriste.