Le départ précipité de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) de la ville de Kidal suscite des inquiétudes au sein de la mission. Alors que la date limite de départ est fixée au 31 décembre, la Minusma souhaite accélérer son retrait pour des raisons de sécurité. Cependant, les autorisations de vol pour ses avions, essentiels au transport du personnel, sont soit refusées, soit accordées au compte-goutte.
Cette situation soulève des préoccupations quant à la sécurité du personnel de la mission encore présent à Kidal. Malgré les efforts de coordination avec l’armée malienne, seuls un avion et un hélicoptère de la Minusma ont obtenu les autorisations nécessaires pour se rendre à Kidal et rapatrier une partie du personnel. Les autres travailleurs de la mission se trouvent toujours en attente et espèrent pouvoir partir avant la date butoir du 31 octobre.
Initialement, la fermeture du camp des Casques bleus de Kidal était prévue pour la mi-novembre. Cependant, la situation sécuritaire tendue dans la région a incité la Minusma à anticiper son retrait. Les groupes rebelles qui contrôlent la ville ont exprimé leur intention de prendre possession des lieux, voire d’empêcher l’armée malienne d’y accéder. De leur côté, les troupes régulières souhaitent que les Casques bleus restent sur place jusqu’à leur arrivée pour éviter tout vide sécuritaire.
Face à cette situation délicate, l’ONU s’efforce d’organiser un retrait sécurisé de ses forces à Kidal. Cependant, les défis persistants liés aux autorisations de vol rendent cette opération plus complexe. La Minusma doit trouver des solutions alternatives pour garantir la sécurité de son personnel tout en respectant les contraintes imposées par les autorités locales.
Ce scénario démontre les difficultés auxquelles les missions de maintien de la paix sont confrontées sur le terrain. La coordination avec les acteurs locaux, la gestion des contraintes sécuritaires et logistiques ainsi que la prise en compte des enjeux politiques sont des défis majeurs dans l’exercice de ces missions. La Minusma poursuit ses efforts pour assurer une transition en douceur et une continuité de la stabilité dans la région du nord du Mali.