« Collectif des 11 à Madagascar : une montée en puissance spectaculaire et une détermination à toute épreuve pour durcir le mouvement de contestation »

L’actualité à Madagascar est marquée par la montée en puissance du mouvement de contestation du collectif des 11. Lors de leur deuxième meeting, qui s’est tenu au Coliséum d’Antsonjombe à Antananarivo, les candidats d’opposition ont promis de durcir le mouvement.

L’un des moments forts de ce rassemblement a été la proposition de prendre la place du 13-Mai, un symbole fort pour le candidat Marc Ravalomanana, qui avait été renversé sur cette même place lors du coup d’État de 2009. Pour cela, il a pu compter sur le soutien de Mounja Roindefo, l’un des instigateurs de ce coup d’État. L’ancien président de la République a ainsi déclaré : « Cet homme est l’un des leaders qui m’a renversé en 2009. Je l’ai invité à rejoindre notre mouvement et il a accepté volontiers. Ensemble, nous irons au 13-Mai, parce que c’est sur cette place que j’ai été renversé, et c’est là-bas qu’on va le renverser ! »

Les partisans du collectif des 11 se montrent déterminés à empêcher la tenue de l’élection présidentielle prévue le 16 novembre. Les supporters présents lors du rassemblement expriment eux aussi leur volonté de renforcer la contestation. Ils estiment que le tour de la capitale, Antananarivo, ne suffit plus, et appellent à étendre le mouvement dans les provinces. Certains évoquent même la possibilité de durcir la lutte.

Le général Richard Ravalomanana, nommé président par intérim de manière controversée, est perçu par les manifestants comme un élément qui renforce leur détermination. Ils craignent que sa gouvernance ne se caractérise par une main ferme, et s’inquiètent également d’un éventuel blocage des services administratifs.

Les candidats du collectif des 11 ont donné rendez-vous à leurs militants pour une reprise du mouvement. Ils promettent que leurs actions donneront des résultats dès la semaine prochaine.

Bref, la situation politique à Madagascar reste tendue, avec un collectif des 11 qui ne compte pas relâcher la pression et qui promet de durcir le mouvement de contestation. Il reste à voir quelles seront les prochaines actions et comment le gouvernement intérimaire y fera face. L’élection présidentielle prévue le 16 novembre est donc plus que jamais incertaine.