« Restriction des libertés : La société civile tunisienne se mobilise pour défendre son indépendance et la démocratie »

L’importance de la société civile dans la démocratie tunisienne est en jeu. En effet, un projet de loi sur les associations suscite de vives inquiétudes au sein de la société civile tunisienne. Ce projet de loi restreint considérablement les libertés acquises depuis la révolution et menace l’indépendance des associations.

Selon Amnesty International, ce projet de loi accorderait un pouvoir discrétionnaire à l’administration pour contrôler les financements étrangers des associations. De plus, il renforcerait le contrôle judiciaire sur ces dernières, les mettant potentiellement sous la tutelle des ministères de l’exécutif. Cette limitation de l’autonomie des associations et de leur capacité à se financer met en péril la démocratie tunisienne.

Amine Ghali, directeur du centre Kawakibi pour la transition démocratique, souligne également la difficulté accrue pour la création de nouvelles associations. La société civile, qui joue un rôle essentiel dans le comblement des manquements de l’État, se trouve ainsi menacée dans son existence.

Dans ce contexte, la mobilisation de la société civile pour alerter l’opinion publique est cruciale. Il est essentiel que les citoyens tunisiens prennent conscience que la menace qui pèse sur la société civile est une menace qui pèse sur leur propre bien-être et sur l’avenir de la démocratie dans leur pays.

Amnesty International a lancé un appel aux députés pour qu’ils refusent l’adoption de ce projet de loi, soulignant que son adoption serait une condamnation à mort pour la société civile tunisienne.

Dans ce contexte, il est primordial que la société civile tunisienne puisse compter sur le soutien de la communauté internationale pour défendre ses libertés et son indépendance. La vigilance est de mise pour préserver les acquis démocratiques et garantir la voix des associations dans la construction d’un avenir meilleur pour la Tunisie.