Le tribunal criminel de Conakry a récemment clôturé l’audition des parties civiles dans le procès des événements tragiques du 28 septembre 2009 en Guinée. Ce jour-là, au moins 157 opposants au régime en place ont été tués par les forces de défense et de sécurité dans un stade de Conakry, tandis que 109 femmes ont été violées et de nombreuses autres ont été détenues comme esclaves sexuelles. Ce procès, qui a duré plus de 13 mois, représente une étape cruciale dans la quête de justice pour les victimes et dans la recherche de la vérité sur ces événements horribles.
Au total, 106 victimes ont comparu devant le tribunal criminel dirigé par Ibrahima Sory 2 Tounkara. Selon l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH), cette audition des victimes marque une étape importante dans le processus judiciaire, permettant de faire la lumière sur les faits et de contrer la négation systématique des accusés.
Les témoignages des victimes ont été essentiels pour éclairer le tribunal et pour offrir une certaine forme de thérapie à ces personnes qui ont été hantées par ces événements pendant de nombreuses années. Pour l’OGDH, il est crucial de prendre en compte cette étape pour la suite de la procédure judiciaire.
Cependant, le procès a été suspendu jusqu’au 6 novembre, et certains hauts gradés de l’ancienne junte militaire, tels que le colonel Bienvenu Lamah, n’ont pas encore comparu devant le tribunal. Leur témoignage est attendu car il permettrait d’éclairer davantage les faits et de poursuivre la recherche de vérité.
Le porte-parole de l’OGDH s’inquiète de cette situation et estime qu’il est essentiel que tous les responsables suspectés d’avoir participé à ce massacre soient entendus par le tribunal. Cela permettrait d’obtenir une vision plus complète et précise de ce qui s’est réellement passé.
Il reste donc une question en suspens : le juge décidera-t-il de convoquer d’autres responsables avant d’entendre les témoins ? La réponse à cette question sera déterminante dans la quête de justice pour les victimes et pour la manifestation de la vérité dans cette affaire tragique.
En conclusion, le procès des événements du 28 septembre 2009 en Guinée représente un pas important vers la justice pour les victimes et la recherche de la vérité. Les témoignages des victimes ont permis d’éclairer le tribunal, mais il reste encore du travail à faire pour entendre tous les responsables supposés. La conclusion de ce procès et la manifestation de la vérité seront cruciales pour garantir une forme de réparation et de justice pour les victimes de ces atrocités.