« Le retour triomphant de Séraphin Moundounga au Gabon en tant que nouveau président du CESE marque un tournant politique majeur »

« Le Gabon célèbre le retour triomphant de Séraphin Moundounga, nommé président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) après sept ans d’exil en Europe. Cette nomination intervient après la dissolution de toutes les institutions constitutionnelles suite au coup d’État du 30 août dernier, à l’exception du CESE.

Séraphin Moundounga, qui avait occupé plusieurs postes ministériels sous le régime d’Ali Bongo, conteste la réélection de ce dernier en septembre 2016. Craignant pour sa sécurité, il quitte clandestinement le pays et passe les sept dernières années en exil. Sans le coup d’État récent, il serait probablement encore en dehors de son pays natal.

Son retour a été marqué par sa nomination en tant que président du CESE par Brice Clotaire Oligui Nguéma, président de la transition. Il sera accompagné de Joël Ogouma, un ancien collaborateur d’Ali Bongo, ainsi que de Bertrand Zibi, qui a passé six ans en prison sous le régime d’Ali Bongo. Deux figures de la société civile, Georges Mpaga et Aminata Nzomba, rejoignent également le bureau de l’institution.

Le CESE joue un rôle consultatif et ses avis n’ont pas de caractère exécutoire, limitant ainsi son impact sur la vie nationale. Néanmoins, la nomination de Séraphin Moundounga et de ces autres personnalités marque un tournant dans la composition de cette institution et pourrait signaler une volonté de changement et de diversité dans la gouvernance du Gabon.

Cette nouvelle donne soulève des interrogations quant aux projets et aux décisions que le nouveau président du CESE et son équipe pourront influencer. Les Gabonais attendent désormais de voir si cette nomination sera synonyme de réformes profondes ou si elle ne sera qu’une manœuvre politique visant à apaiser les tensions suite au coup d’État.

Dans tous les cas, le retour de Séraphin Moundounga sur la scène politique gabonaise suscite l’intérêt et laisse présager de potentielles évolutions dans la gouvernance du pays. Les prochaines actions du CESE et les mesures prises par les autorités seront scrutées de près par les observateurs nationaux et internationaux. »