La route « Kananga-Mbuji Mayi » : un projet sous le feu des critiques
La construction de la route « Kananga-Mbuji Mayi » en République démocratique du Congo suscite de vives polémiques. Alors que l’Inspection Générale des Finances (IGF) demande des explications concernant un montant de plus de 24 millions de dollars alloué au groupe égyptien SAMCRETE Engineering pour ce projet, celui-ci nie en bloc les accusations et promet de prendre les mesures nécessaires pour rétablir son image ternie.
L’article « Routes délabrées, rétrocommission, trafic d’influence, abus de pouvoir, etc. : la campagne électorale de F. Tshisekedi en péril à Kananga à cause des intérêts égoïstes » relaye les préoccupations des habitants de Mbuji-Mayi et Kananga quant à l’état avancé de dégradation de la Route Nationale numéro 1 (RN1) dans la province du Kasaï Central. La société égyptienne SAMCRETE s’était engagée à construire une route revêtue de 188 km reliant Kananga à Mbuji-Mayi, avec une durée de vie prévue de 50 ans. Le coût du marché était estimé à 302 millions de dollars, et un premier acompte de 27 millions de dollars avait été convenu pour le début des travaux.
Cependant, les travaux sont actuellement bloqués en raison de l’interdiction faite à la SOFIBANQUE de verser l’acompte de 27 millions de dollars. Cette interdiction a été émise par l’Inspection Générale des Finances (IGF). Cette situation a suscité une controverse et un bras de fer entre le groupe égyptien et les autorités congolaises, avec des accusations de détournement de fonds et de manque de transparence.
Le numéro un de la société SAMCRETE Engineering a récemment réagi aux accusations de l’IGF en rejetant fermement toute responsabilité. Il affirme que l’IGF n’a pas obtenu les informations appropriées sur le dossier et qualifie ses conclusions d’hâtives et populistes. Il annonce également son intention de saisir les instances compétentes pour obtenir réparation du préjudice subi par sa réputation.
Cette affaire soulève des questions sur la gestion des projets d’infrastructures en République démocratique du Congo et met en lumière les défis rencontrés dans le domaine de la transparence et de la lutte contre la corruption. Il est essentiel de garantir que les fonds alloués aux projets d’infrastructures soient utilisés de manière efficace et transparente afin de répondre aux besoins des populations locales et de favoriser le développement économique du pays.
Le dossier de la route « Kananga-Mbuji Mayi » reste donc ouvert, avec des enjeux majeurs pour le groupe égyptien SAMCRETE Engineering et pour les autorités congolaises. Il est essentiel de mener une enquête approfondie afin de faire la lumière sur cette affaire et de prendre les mesures nécessaires pour assurer la construction de cette route essentielle pour le développement du pays.