La fermeture du camp de l’ONU à Kidal : Une décision nécessaire face à une situation de plus en plus instable
La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) envisage de fermer son camp à Kidal de manière anticipée, en raison de la situation sécuritaire tendue dans la région. Initialement prévue pour la mi-novembre, la fermeture pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine.
Selon nos informations, l’évacuation du personnel non essentiel de la Minusma est en cours à Kidal. Un document officiel consulté par RFI indique que le départ du camp est fixé au 30 ou 31 octobre. Une source au sein de la représentation de l’ONU à Kidal confirme : « Dès la fin du mois d’octobre, nous ne serons en principe plus là. Pour nous, la situation devient de plus en plus intenable ».
Cette décision de fermeture anticipée est principalement motivée par les difficultés rencontrées par certains pays contributeurs de troupes. Les casques bleus tchadiens, par exemple, se heurtent à des obstacles administratifs pour rapatrier leurs troupes, les poussant à accélérer leur départ. De même, le contingent guinéen à Kidal fait état de problèmes logistiques, avec des camions citernes bloqués à Gao, mettant en péril l’approvisionnement en carburant du camp.
Outre l’évacuation du personnel, la Minusma doit également prendre des mesures concernant le matériel non transportable. Des explosifs et des munitions devront être détruits, tandis que le matériel de bureau pourrait être offert aux populations civiles. Ce processus rappelle celui qui a été mis en place lors de la fermeture du camp d’Aguelok, une autre ville du nord-est du Mali.
Dans cette situation, la question se pose de savoir si la Minusma remettra formellement le camp à une autorité malienne civile avant son départ. Comme cela a été le cas à Aguelok, la sécurité du personnel prévaut, et il est possible que la représentation locale de l’ONU à Kidal quitte le camp sans formalités. Cette situation reflète le climat de méfiance et d’insécurité qui règne dans la région.
En conclusion, la fermeture anticipée du camp de l’ONU à Kidal met en lumière les défis auxquels la Minusma fait face dans sa mission de maintien de la paix au Mali. La situation sécuritaire de plus en plus précaire et les obstacles logistiques compliquent l’action des casques bleus. Il reste à voir quelle sera la suite des événements et quelles seront les solutions envisagées pour assurer la stabilité dans la région.