En Gambie, un scandale sanitaire éclate alors que le procès sur l’affaire des 70 enfants morts suite à la consommation d’un sirop contre la toux reprend au tribunal de Banjul. Le ministère de la Santé et l’Autorité nationale de régulation du médicament sont accusés de négligence dans le contrôle de ces médicaments importés d’Inde.
Selon l’acte d’accusation, les médicaments en question contenaient des substances toxiques et n’avaient pas été soumis à des tests de qualité avant leur distribution en Gambie. Le pays, qui ne disposait pas des moyens nécessaires pour effectuer ces tests, aurait donc failli à sa responsabilité de protéger la santé de ses citoyens.
Les familles des victimes, endeuillées par la perte de leurs enfants, ont engagé des poursuites judiciaires pour obtenir justice. Elles réclament des dommages et intérêts de 250 000 dollars pour chacun des enfants décédés.
Du côté des autorités sanitaires gambiennes, la défense repose sur la thèse selon laquelle les enfants sont morts après avoir bu de l’eau sale. Une commission d’enquête mise en place par la présidence gambienne a conclu que la majorité des enfants sont décédés d’insuffisances rénales.
Le fabricant des médicaments incriminés, le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals, rejette toute responsabilité dans cette affaire. Il nie avoir produit des médicaments défectueux et affirme avoir respecté les normes en vigueur lors de la fabrication des sirops contre la toux.
Pour les familles des victimes, ce procès est l’occasion d’obtenir justice et de prévenir de futures tragédies similaires. Elles espèrent que tous les accusés seront jugés et condamnés afin de garantir la sécurité des médicaments importés en Gambie.
En réponse à cette affaire, le président gambien Adama Barrow a récemment annoncé la création d’un laboratoire national de contrôle de la qualité des médicaments. Cette initiative vise à renforcer les mesures de sécurité et à éviter la répétition de tels drames à l’avenir.
Il est essentiel que les autorités sanitaires prennent leurs responsabilités en matière de régulation des médicaments importés. La santé et la sécurité des citoyens doivent être une priorité absolue pour éviter de telles tragédies. Tous les acteurs impliqués doivent être tenus pour responsables de leurs actions ou de leur inaction dans la protection de la vie des enfants gambiens.