« Imran Khan, ancien Premier ministre pakistanais, inculpé pour divulgation de documents classifiés : une nouvelle affaire judiciaire s’ajoute à sa liste déjà longue »

Imran Khan, l’ancien premier ministre pakistanais, a récemment été inculpé pour divulgation de documents classifiés. Cette nouvelle inculpation vient s’ajouter à une liste déjà longue d’affaires judiciaires auxquelles Khan fait face depuis son départ du pouvoir en avril dernier.

Le dernier en date concerne un câble diplomatique de l’ambassadeur du Pakistan aux États-Unis, que Khan a présenté comme preuve d’un complot américain soutenu par les militaires pakistanais contre lui. Cependant, les États-Unis et l’armée pakistanaise ont tous deux nié ces allégations.

La loi sur les secrets officiels, utilisée pour inculper Khan, remonte à l’époque coloniale et prévoit des peines allant jusqu’à 14 ans de prison, voire même la peine de mort dans certains cas extrêmes. Khan n’est pas le seul à être inculpé dans cette affaire, son ancien ministre des Affaires étrangères et numéro deux de son parti, Shah Mahmood Qureshi, est également concerné.

Âgé de 70 ans, Imran Khan avait déjà été brièvement incarcéré pour corruption en août dernier, mais avait été libéré sous caution par la Cour suprême qui avait jugé son arrestation « invalide et illégale ». Depuis son départ du pouvoir, Khan fait face à plus de 200 affaires judiciaires.

L’ancien Premier ministre était arrivé au pouvoir en 2018 en promettant d’améliorer l’économie du pays et de lutter contre la corruption. Cependant, la situation économique n’a pas été améliorée durant son mandat, ce qui a valu à Khan les critiques de l’institution militaire, qu’il accuse d’avoir orchestré sa chute.

En effet, après avoir été évincé du pouvoir, Khan s’est lancé dans une campagne de désobéissance vis-à-vis de l’armée, accusant cette dernière de s’immiscer dans les affaires intérieures du pays. Il a même pointé du doigt un haut responsable des services de renseignements comme étant responsable d’une tentative d’assassinat à son encontre.

Malgré une popularité certaine, Imran Khan a fait face à de nombreux défis lors de son passage au pouvoir. Les élections présidentielles prévues pour janvier 2024 ont été repoussées de plusieurs mois, laissant le pays dirigé par un gouvernement provisoire.

Ces dernières charges portées contre Imran Khan semblent refléter une lutte de pouvoir en cours et des tensions entre les différents acteurs politiques et militaires du pays. Il faudra attendre l’issue des procédures judiciaires en cours pour savoir si ces charges auront un réel impact sur l’avenir politique de Khan. Affaire à suivre…