Dans l’actualité récente, le Mexique a été une fois de plus le théâtre de violences liées à la criminalité et au trafic de drogue. Deux attaques armées ont eu lieu dans les États du Guerrero et de Michoacan, entraînant la mort de 16 personnes, dont 12 policiers.
Dans la ville de Coyuca de Benitez, dans l’État du Guerrero, une patrouille de police a été attaquée alors qu’elle escortait le déplacement du secrétaire local à la sécurité. On dénombre au moins 11 morts parmi les membres de la police municipale, ainsi que 5 civils, dont le secrétaire à la sécurité et un fonctionnaire local. Les détails sur les circonstances de l’attaque restent flous, mais il semble s’agir d’une embuscade violente.
Parallèlement, dans la ville de Tacambaro, dans l’État de Michoacan, des hommes armés ont attaqué le frère du maire, causant la mort de 4 civils et d’un policier, ainsi que des blessures à 2 autres personnes. Les images vidéo de l’attaque montrent les assaillants ouvrir le feu avant de prendre la fuite.
Ces deux États sont considérés comme particulièrement dangereux en raison de la présence et de la rivalité entre différents cartels de la drogue. Le Guerrero, par exemple, est non seulement l’un des États les plus violents du Mexique, mais aussi l’un des plus pauvres.
Les chiffres de la violence au Mexique sont effrayants : plus de 420 000 assassinats depuis le début de l’offensive anti-drogue en 2006, un taux de meurtres qui a triplé pour atteindre 25 pour 100 000 habitants et plus de 110 000 disparitions signalées depuis 1962, en grande partie imputables aux organisations criminelles.
Ce regain de violence avant une période électorale ne surprend malheureusement pas. Les élections présidentielles et législatives auront lieu en 2024, et la violence contre les fonctionnaires locaux est souvent utilisée comme une forme d’intimidation politique.
Il est essentiel que les autorités mexicaines prennent des mesures urgentes pour combattre cette violence endémique et instaurer un état de droit durable. La sécurité et la protection des citoyens doivent être leurs priorités absolues.
Malheureusement, tant que les cartels de la drogue continueront à prospérer et à exercer leur influence, il sera difficile d’éradiquer complètement cette violence. Des efforts supplémentaires doivent être déployés pour démanteler ces réseaux criminels, renforcer les forces de sécurité et impliquer la société civile dans la lutte contre le crime organisé.
En attendant, il est crucial que les habitants du Guerrero, du Michoacan et d’autres régions touchées par la violence restent vigilants et se protègent autant que possible. La criminalité ne peut pas régner en maître, et la paix et la sécurité doivent être rétablies pour que le Mexique puisse prospérer.