« Scandale sanitaire en Gambie : les sirops contre la toux mortels révèlent un système de contrôle défaillant »

Titre : Les dessous d’un scandale sanitaire en Gambie : les sirops contre la toux mortels

Introduction :

La Gambie, petit pays d’Afrique de l’Ouest, a été secouée par un scandale sanitaire en 2022. En effet, 70 enfants sont décédés après avoir consommé un sirop contre la toux. Ce drame a mis en lumière les failles du système de contrôle des médicaments dans le pays et a ouvert un procès retentissant mettant en cause le ministère de la Santé et l’Autorité nationale de régulation du médicament. Dans cet article, nous reviendrons sur les détails de cette affaire et ses conséquences.

Le drame des sirops contre la toux :

Le sirop contre la toux incriminé dans cette affaire était fabriqué en Inde. Malheureusement, il contenait plusieurs substances toxiques et n’avait pas fait l’objet de tests de qualité avant son importation en Gambie. Les autorités sanitaires gambiennes sont accusées de ne pas avoir respecté la loi qui impose un contrôle approfondi de tout médicament importé. En l’absence de moyens adéquats pour tester ces produits, des dizaines d’enfants ont perdu la vie après en avoir consommé.

Le procès et les responsabilités :

Le procès sur cette affaire a été suspendu en juillet, mais reprend maintenant au tribunal de grande instance de Banjul. Le ministère de la Santé et l’Autorité nationale de régulation du médicament sont dans le box des accusés. Vingt familles endeuillées ont engagé des poursuites judiciaires, réclamant 250 000 dollars de dommages et intérêts pour chacun des enfants décédés. Les avocats de ces institutions et le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals, fabricant des sirops incriminés, nient toute responsabilité. Ils affirment que les enfants sont morts après avoir bu de l’eau sale et non en raison de la consommation du sirop.

Les conséquences et les mesures prises :

Ce scandale sanitaire a ébranlé la population gambienne et a suscité une vague d’indignation dans le pays. Face à cette situation, le président Adama Barrow a annoncé la création d’un laboratoire national de contrôle de la qualité des médicaments. Cette initiative vise à renforcer les procédures de contrôle pour éviter de telles tragédies à l’avenir. Cependant, de nombreuses familles endeuillées expriment leur scepticisme quant à la véritable efficacité de ces mesures et espèrent que justice sera rendue lors du procès en cours.

Conclusion :

Le scandale des sirops contre la toux mortels en Gambie a mis en évidence les défaillances du système de contrôle des médicaments dans le pays. Le procès en cours tente de déterminer les responsabilités des autorités sanitaires et du fabricant du sirop. En parallèle, des mesures ont été prises pour renforcer les procédures de contrôle des médicaments importés. Espérons que cette affaire serve de leçon et évite de futurs drames similaires.