Route de l’enfer : les opérateurs économiques en détresse dans le Bamingui-Bangora
Plus de 100 000 personnes vivent dans la région du Bamingui-Bangora, située à la frontière entre la République centrafricaine, le Soudan et le Tchad. Malheureusement, la plupart des voies de communication terrestre qui desservent cette région sont dans un état lamentable. Les routes sont dévastées et impraticables, ce qui crée de nombreux problèmes pour les opérateurs économiques de la région.
Les hommes armés profitent de cette situation pour commettre des actes de violence et attaquer les rares camions qui osent s’aventurer sur ces routes. Les opérateurs économiques ont du mal à transporter leurs marchandises vers cette région, ce qui entraîne une hausse des prix des produits de première nécessité. Les habitants de la région se retrouvent ainsi dans une situation difficile, vivant avec moins d’un euro par jour.
Freddy, un opérateur économique qui transporte des produits tels que du manioc, de l’arachide, du sésame et du maïs, déplore cette situation. Les routes dévastées rendent la conduite dangereuse et les risques d’accidents sont élevés. Il appelle le gouvernement à agir rapidement pour reconstruire ces routes et venir en aide aux opérateurs économiques de la région.
Les camions et les véhicules de transport en commun évitent souvent cette région en raison des difficultés de circulation. Les routes sont détruites par l’érosion, créant de gros trous et des mares d’eau partout. Allassane, un commerçant qui se rend au marché hebdomadaire de Ndélé, se retrouve embourbé dans la boue avec son camion et ne reçoit aucun secours. Il décrit la situation comme un enfer pour les opérateurs économiques de la région.
La sécurité est un autre problème majeur dans la région. Les taxis-motos doivent faire des détours dans la brousse pour éviter les routes dévastées, ce qui les expose à des zones dangereuses. Les commerçants sont régulièrement dépouillés de leurs marchandises et d’importantes sommes d’argent. Ces actes criminels ont même conduit à la mort d’une dizaine de commerçants en septembre dernier.
Le préfet de Ndélé demande au gouvernement de renforcer la sécurité dans la région. Il appelle les forces de maintien de la paix de la MINUSCA à intensifier les patrouilles et demande que les forces armées centrafricaines soient renforcées dans la région. Il souligne également que les forces armées ont besoin de moyens logistiques adéquats pour assurer la sécurité de la préfecture jusqu’à la frontière.
En conclusion, la situation des opérateurs économiques dans la région du Bamingui-Bangora est critique. Les routes dévastées rendent le transport des marchandises difficile, les risques d’attaques sont élevés et la sécurité est précaire. Les habitants de la région souffrent de la hausse des prix des denrées alimentaires et vivent dans des conditions de précarité extrême. Il est urgent que le gouvernement prenne des mesures pour reconstruire les routes et assurer la sécurité dans la région.