La guerre au Soudan entre l’armée du général al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti continue de faire rage depuis le 15 avril 2023. Alors que le conflit dure depuis près de six mois, de nombreux acteurs politiques soudanais se sont réunis à Addis-Abeba dans le but de reprendre l’initiative et de faire pression sur les deux belligérants pour qu’ils établissent une feuille de route en vue de mettre fin à la guerre.
Sous l’égide de l’Union africaine (UA) et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), ces réunions ont rassemblé plus de 90 participants représentant les forces de la liberté et du changement, des mouvements politico-militaires, des partis politiques, des comités de résistance et divers mouvements de la société civile. Leur objectif commun est de trouver des solutions et de parvenir à une transition démocratique stable, permettant de passer du pouvoir militaire à un gouvernement de transition, puis à une démocratie durable.
Ces réunions ont connu quelques tensions et écarts de points de vue, mais les participants ont manifesté leur volonté de travailler ensemble, prêts à faire des concessions si nécessaire. Même les Comités de résistance, qui étaient autrefois méfiants à l’égard des partis politiques, se sont ralliés à l’objectif commun de mettre fin à cette guerre dévastatrice.
Bien que certaines forces politiques aient choisi de ne pas participer à ces réunions, il s’agit tout de même d’une première dans l’histoire du Soudan, où un grand nombre de groupes civils se sont réunis pour trouver des solutions à un conflit. L’Union africaine retrouve ainsi une place centrale dans la résolution de la crise au Soudan, après six mois où la communauté internationale semblait davantage préoccupée par d’autres conflits dans le monde.
Parallèlement à ces réunions, l’armée soudanaise a annoncé la reprise des négociations avec les Forces de soutien rapide à Djeddah, en Arabie saoudite. Une délégation de l’armée se rendra sur place le 26 octobre pour entamer des négociations qui avaient été suspendues en juillet en raison de divergences fondamentales entre les parties.
Le Soudan fait face à une situation humanitaire alarmante, avec plus de 7 millions de déplacés et plus de la moitié de la population en besoin d’une assistance alimentaire, selon les Nations unies.
Alors que les discussions se poursuivent à Addis-Abeba et à Djeddah, la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation au Soudan, espérant trouver une solution pacifique à ce conflit qui a déjà fait trop de victimes et de souffrances.