La course aux parrainages pour l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal continue de faire des vagues. Ces derniers jours, plusieurs candidats de l’opposition ont été interpellés par la police lors de leurs déplacements. Une situation qui suscite de vives réactions de la part des équipes de campagne et des organisations de la société civile, dénonçant un harcèlement injustifié.
L’un des candidats concernés est Khalifa Sall, dont les véhicules de campagne ont été arrêtés par les forces de l’ordre pendant plus de cinq heures dans le département de Fatick. La raison invoquée : leur caravane de trente véhicules n’était pas autorisée. Une décision jugée abusive par Saliou Sarr, membre du parti Taxawu de Khalifa Sall, qui affirme que leur présence sur la route n’était pas illégale. Ils se rendaient simplement dans un village pour collecter des parrainages.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent également Malick Gakou, candidat du Grand Parti, être interpellé par la police à Kébémer. Ces incidents soulèvent des interrogations quant à un éventuel harcèlement ciblé envers les candidats de l’opposition, alors même que le Premier ministre Amadou Ba, lui-même candidat de la coalition au pouvoir, effectuait une tournée dans le nord du pays au même moment.
Certains observateurs, comme Alioune Tine du think-tank Afrikajom, dénoncent cette disparité de traitement, estimant que si la campagne électorale n’a pas encore officiellement démarré, cela devrait s’appliquer à tous les candidats. Il souligne également que la présence d’un Premier ministre candidat à la présidence, circulant librement pendant que les autres candidats font face à des obstacles, pourrait entraîner des problèmes de contestation en cas de victoire d’Amadou Ba.
Pour Alioune Tine, la solution serait que le Premier ministre quitte son poste afin de mener sa campagne de manière équitable avec les autres candidats. Cette situation soulève également des préoccupations quant à l’équité de la compétition électorale et à la démocratie au Sénégal.
Il est important de souligner que cet article ne prend pas parti et n’a pas pour objectif de promouvoir ou de dénigrer un candidat en particulier. Il vise simplement à informer sur les événements récents liés à la course aux parrainages pour l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, et à susciter une réflexion sur le respect des principes démocratiques et de l’égalité des chances dans le processus électoral.