Brazzaville, la capitale de la République du Congo, célèbre en ce mois d’octobre son 143e anniversaire. Pour marquer cet événement, l’Institut français du Congo organise une exposition de photographies mettant en lumière l’évolution de l’architecture urbaine congolaise au cours des 60 dernières années. Parmi les images exposées, on retrouve notamment celles des nouvelles tours jumelles de Brazzaville, récemment inaugurées par les autorités congolaises.
L’exposition, qui se tient dans le hall de l’Institut français du Congo, attire de nombreuses personnes curieuses de découvrir comment la capitale a évolué en s’enrichissant de différentes influences africaines. Edwige, une jeune femme venue visiter l’exposition, est impressionnée par la manière dont la ville a changé en intégrant diverses influences : « Il y a tellement de nouveaux immeubles qui ont été construits un peu partout. Il y a aussi une architecture qui nous vient de l’Afrique de l’Ouest, car il y a beaucoup de commerçants ouest-africains installés ici. Brazzaville est un véritable mélange de cultures. »
Le photographe congolais Lebon Chansard Ziavoula, également auteur principal des photographies exposées, est d’accord avec cette vision de la capitale en constante évolution sur le plan architectural : « Au fil du temps, certains bâtiments ont subi des modifications, en fonction de l’évolution de la société. »
Parmi ces bâtiments qui témoignent de cette évolution, les deux grandes tours jumelles de Brazzaville se démarquent par leur hauteur impressionnante de plus de 135 mètres. Jean-Omer Ntadi, expert en patrimoine, souligne le rôle joué par les relations internationales dans la transformation de la ville : « Grâce à nos partenariats avec des pays comme la Chine et l’ex-URSS, nous avons pu construire de nouveaux bâtiments tels que le palais des congrès, l’École nationale d’administration et de magistrature, ou encore la maternité mère et enfants, Blanche Gomes. Ce sont de nouveaux courants architecturaux dont nous pouvons être fiers. »
Mais ce n’est pas seulement dans les édifices publics que l’évolution architecturale de Brazzaville se fait ressentir. Les particuliers aussi contribuent à faire évoluer le paysage urbain. Selon Jean-Omer Ntadi, la tendance actuelle est de s’inspirer des dernières innovations architecturales : « On remarquait par exemple la tendance à construire des toits en pente, puis maintenant on voit émerger la tendance des toits coniques, avec des pentes qui se croisent au sommet. »
Aujourd’hui, dans les quartiers résidentiels de Brazzaville, les maisons à étages se multiplient, tandis que les nouveaux quartiers en plein essor connaissent une urbanisation anarchique. Le cadastre de la ville peine à suivre cette évolution rapide.
Cette exposition de photographies nous invite à porter un regard neuf sur l’évolution de l’architecture urbaine à Brazzaville. Elle témoigne de la diversité culturelle et de la richesse historique de la capitale congolaise, tout en mettant en lumière les défis qui se posent dans un contexte d’urbanisation accélérée.