Bangui en proie à une crise de carburant sans précédent : pénurie impactant les transports et l’économie

Les habitants de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, font face à une crise sans précédent depuis deux semaines. En effet, les stations de carburant, autrefois détenues par Total et maintenant reprises par Tamoil, sont fermées en raison du non-paiement des redevances douanières. Cette situation a entraîné une pénurie de carburant dans toute la ville, impactant à la fois les transports en commun et les activités économiques.

Dans les rues de Bangui, les files d’attente interminables et les frustrations sont devenues le quotidien des habitants. Certains attendent depuis plusieurs jours sans succès, ne parvenant pas à trouver ne serait-ce qu’un litre d’essence. La situation est devenue si difficile que certains doivent se rendre à la station-service aux premières heures du matin ou même en pleine nuit pour espérer obtenir du carburant. Même dans ces conditions, la négociation avec les pompistes est souvent nécessaire pour parvenir à s’approvisionner.

La crise de carburant ne touche pas seulement les automobilistes, mais également les activités commerciales. Médard, un opérateur économique travaillant avec un moulin à manioc, se plaint de la qualité médiocre du carburant disponible, qui affecte le bon fonctionnement de ses machines et ralentit sa productivité. Les coûts de transport en commun ont également augmenté, forçant certains habitants à se déplacer à pied pour faire leurs courses.

Cette crise prend sa source dans la fermeture des stations services ex-Total par les autorités douanières, en raison du non-paiement des frais de fiscalité pétrolière. Les montants en question s’élèveraient à plus de 2 milliards de francs CFA (environ 3 millions d’euros). Bien que certaines stations, telles que Tradex et Green Oil, continuent à fournir du carburant sporadiquement, elles ne parviennent pas à répondre à la demande générale de la population.

Face à cette situation critique, les dirigeants de Tamoil sont entrés en pourparlers avec les autorités afin de trouver une solution administrative et sortir de l’impasse. Cependant, l’urgence de la situation et les conséquences économiques et sociales qui en découlent nécessitent une action rapide et efficace.

En conclusion, la crise de carburant à Bangui provoque des désagréments majeurs pour la population, tant au niveau des transports que des activités économiques. Il est essentiel que les autorités trouvent une solution rapide afin de rétablir une situation normale et garantir le bon fonctionnement de la ville et de ses habitants.