« Manifestations à Mbuji-mayi : Les propriétaires expropriés expriment leur colère face à une indemnisation jugée insuffisante pour les travaux d’extension de l’aéroport de Bipemba »

Les manifestants se sont de nouveau fait entendre à Mbuji-mayi, dénonçant avec véhémence l’indemnisation jugée « modique » qui leur est proposée suite à leur expropriation due aux travaux de modernisation de l’aéroport international de Bipemba. Le scandale réside dans le contraste flagrant entre la valeur réelle des parcelles expropriées et la somme dérisoire qui leur est allouée.

La colère des propriétaires a atteint son paroxysme, symbolisée par la combustion de pneus à l’entrée de l’avenue Zaïre et aux croisements des avenues Salongo et Fatshi. Les propriétaires se sont insurgés contre l’insuffisance des montants d’indemnisation, estimant que mille dollars ne suffisent pas à compenser la perte d’une parcelle évaluée à dix mille dollars sur le marché.

Face à la détermination des manifestants, le ministre provincial de l’intérieur, Ananias Muzadi Kakonde, s’est rendu sur les lieux pour tenter de calmer la situation. Il a invité les protestataires à une réunion d’urgence au gouvernorat de province pour trouver une solution à ce conflit grandissant.

Cependant, malgré les efforts du ministre, la réunion s’est soldée par une impasse selon des témoignages des propriétaires. Le ministre provincial de l’intérieur, faisant l’intérim de la gouverneure de province, a promis de rendre compte de la situation à sa hiérarchie.

Dans un ultimatum de quinze jours, les propriétaires des parcelles concernées doivent se délocaliser dès réception des fonds d’indemnisation. Cette exigence ajoute à la pression ressentie par les propriétaires, qui voient leurs droits de propriété bafoués et leur vie bouleversée par les travaux d’extension de l’aéroport.

Il convient de souligner que les parcelles expropriées sont situées sur la route nationale numéro 1, précisément sur l’avenue Inga, entre l’avenue Zaïre (l’entrée de la nouvelle aérogare) et l’avenue Dodoma, ainsi que sur l’avenue Fatshi, autrefois appelée Lusambo (la sortie de la nouvelle aérogare).

Cette nouvelle vague de manifestations témoigne de la frustration croissante des propriétaires expropriés et met en évidence la nécessité urgente de trouver une solution équitable à ce problème. Les autorités concernées doivent prendre en compte les préoccupations légitimes des propriétaires et chercher des moyens de compenser de manière adéquate les pertes subies lors de ces expropriations forcées.

Les travaux de modernisation de l’aéroport international de Bipemba sont importants pour le développement de la région, mais il est crucial de s’assurer que cette modernisation se fasse dans le respect des droits des citoyens et de l’équité. Il est temps de donner une réponse satisfaisante aux propriétaires lésés et de résoudre cette situation afin de préserver la paix sociale et d’éviter une escalade des tensions.