En RDC, les violents affrontements entre les communautés Mbolé et Lenga ne montrent aucun signe d’apaisement. Ces deux groupes ethniques de la province de la Tshopo se livrent une bataille sanglante depuis février, entraînant la mort de plus de 500 civils. Cette crise, qui atteint désormais les portes de la ville de Kisangani, est préoccupante et suscite une vive inquiétude.
Ces derniers jours, la situation s’est légèrement stabilisée, avec une accalmie observée pendant environ 5 à 6 jours. Cependant, hier encore, les assaillants ont tenté de s’approcher de la ville de Kisangani, provoquant la peur parmi la population. Depuis le début du conflit, plus de 70 000 personnes ont été déplacées, dont de nombreux enfants. Les maisons ont été incendiées, les besoins en nourriture sont de plus en plus importants, et la province ne parvient plus à prendre en charge convenablement les personnes déplacées.
Le nombre de victimes ne cesse d’augmenter, mettant les autorités provinciales dans l’impasse. Faute de moyens financiers, il devient de plus en plus difficile de fournir de la nourriture aux déplacés. Face à cette situation préoccupante, le gouvernement national a décidé d’envoyer un contingent de 150 policiers pour maintenir l’ordre dans les zones touchées par le conflit.
À l’origine de ces affrontements se trouve un différend foncier entre les Mbolé et les Lenga. Les premiers accusent les seconds d’avoir vendu leurs terres à une entreprise pour une occupation de 20 ans. Mais au-delà de cette question foncière, le conflit a été exacerbé par des assassinats et des cycles de représailles.
Il est urgent de trouver une solution pacifique à cette crise, qui continue de faire des victimes et de déplacer de nombreuses personnes. La mobilisation de ressources financières et humaines est essentielle pour venir en aide aux populations affectées et pour soutenir les autorités provinciales dans leur gestion de cette crise.
Il est également primordial d’encourager le dialogue entre les communautés en conflit, en favorisant la médiation et en incitant à la résolution pacifique des différends. La violence ne peut pas être la réponse, et seul un véritable dialogue intercommunautaire permettra de trouver des solutions durables.
La situation en RDC demeure complexe et fragile, et il est essentiel de sensibiliser la communauté internationale à cette crise, afin de mobiliser davantage de soutien et de ressources pour aider les populations affectées. La situation humanitaire est critique, et l’urgence est de mettre fin à ces affrontements meurtriers et de reconstruire la paix dans la région de la Tshopo.