Les civils sont les premières victimes de la guerre au Soudan
Depuis le début de la guerre civile au Soudan, les civils sont les premières victimes de cette situation tragique. La violence et les atrocités perpétrées par l’armée soudanaise et la milice des Forces de soutien rapide ont plongé le pays dans l’horreur.
Au cours des six derniers mois, le bilan de cette guerre est déjà lourd : 5 000 morts et 5 millions de déplacés. Dans la capitale, Khartoum, ainsi que dans les villes adjacentes d’Omdurman et de Bahri, la milice des Forces de soutien rapide instaure une terreur sans merci dans les rues. Des vidéos témoignent de l’ampleur des exactions commises par ces miliciens : arrestations arbitraires, humiliations, actes de torture. Les civils sont accusés sans preuve de collaborer avec l’armée et sont soumis à des traitements inhumains.
Mais ce ne sont pas seulement les actes de violence qui font des ravages. Les expropriations des logements par les Forces de soutien rapide sont monnaie courante. Ils n’hésitent pas à expulser les habitants de force, piller leurs biens et s’approprier leurs maisons. Cela a conduit de nombreuses personnes à fuir leur foyer, cherchant désespérément un endroit sûr. Certains, comme notre Observateur anonyme, ont réussi à échapper à leurs agresseurs, mais ils sont rares.
La guerre ne se limite pas à la capitale. Le conflit s’est propagé dans la région du Darfour, une zone frontalière avec le Tchad qui a déjà été déchirée par des décennies de violences ethniques. Des affrontements sanglants opposent les milices africaines, principalement composées de membres de l’ethnie massalit, aux Forces de soutien rapide. Ces milices, initialement connues sous le nom de Janjawids, sont accusées depuis 2003 de génocide au Darfour. Aujourd’hui encore, elles continuent de commettre des atrocités à caractère ethnique.
L’assassinat du gouverneur du Darfour occidental, Khamis Abdallah Abakar, a été un tournant dans le conflit. Pour de nombreux habitants, il s’agit d’une preuve implicite que les milices des Forces de soutien rapide mènent une politique de nettoyage ethnique à l’encontre des tribus africaines de la région. Les massacres se sont multipliés, et même les déplacés qui ont fui vers le Tchad ont été victimes de violence.
La guerre au Soudan est marquée par une autre atrocité : le viol. Les femmes sont particulièrement vulnérables et sont victimes à la fois des soldats de l’armée régulière et des miliciens des Forces de soutien rapide. Des vidéos ont émergé, révélant l’horreur de ces actes. Il est essentiel de documenter ces violences visuellement, car de nombreuses femmes n’osent pas témoigner par peur des représailles.
La situation au Soudan est désastreuse, avec des civils pris en otage dans un conflit meurtrier. Il est important de se tenir informé de cette situation et d’en parler, afin de faire pression sur la communauté internationale pour qu’elle intervienne et mette fin à ce cycle de violence sans fin. Les civils méritent d’être protégés et de vivre en paix, loin des horreurs de la guerre.